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"Oui à l’Europe" ou "non à l’austérité", la Grèce vote sur deux sujets

Grèce: la population est très divisée avant le référendum de dimanche
La population très divisée avant le référendum de dimanche / 19h30 / 2 min. / le 4 juillet 2015
Les Grecs attendent fébrilement le référendum de dimanche. Alors que le camp du oui assure défendre la place du pays dans l’UE, celui du non espère en finir avec l’austérité.

Séparés par seulement quelques centaines de mètres, les partisans du oui et du non ont manifesté et avancé leurs arguments vendredi soir à Athènes, alors que l'échéance du référendum se rapproche.

"Nous voulons rester dans l’Union européenne", restait la première justification avancée par la majorité des manifestants regroupés au Stade panathénaïque.

"Ne pas s'éloigner de l'UE"

Le futur des relations avec l’UE est la principale motivation du choix du vote de Nikos Rigidos, ancien directeur d’une petite compagnie aérienne à la retraite. "Si le oui passe, on se rapproche d’un pas vers l’Union européenne. Si le non l’emporte, on fait plusieurs pas en arrière", analyse-t-il, drapeau européen à la main.

Penelope Niniou, dont le travail consiste à gérer des fonds européens qui risquent de s'assécher, est encore plus directement concernée par l’issue du vote. "Mon choix ne se base pas uniquement sur le futur de mon emploi", explique-t-elle. "J’ai surtout peur pour le futur de l’économie si le non l'emporte".

Un non synonyme d'espoir

Sur la place Syntagma, où se sont massés des milliers personnes venues écouter le discours du Premier minsitre Alexis Tsipras, le rejet des conditions des créanciers et le saut dans le vide n'effraient pas, et deviennent même source d'espérance.

"Avec le oui comme avec le non, la suite va être difficile. Mais le non porte l'espoir que les choses vont changer et s'améliorer", assure Anastassia Politi, coordinatrice de Syriza à Montpellier et venue à Athènes pour voter et contribuer à la campagne. "Moi aussi je désire rester dans l’Union européenne, mais je veux changer cette Europe. Dimanche nous disons non aux politiques d'austérité", explique-t-elle.

Entre le oui et le non, traînent encore les indécis, peut-être les plus désabusés à la veille de l'échéance qui montre la division en cours au sein de la société grecque. "Si l'on vote oui, on se fera avoir. Si l'on vote non aussi. Le bon choix n'existe pas", regrette Alexios, qui s'est rendu aux deux meetings "juste pour voir".

Marc Renfer, Athènes

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