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Gazprom stoppe ses livraisons de gaz à l'Ukraine

Siège de Gazprom à Moscou, le 26 juin 2015.
Siège de Gazprom à Moscou, le 26 juin 2015.
Gazprom a confirmé mercredi l'arrêt de ses livraisons de gaz à l'Ukraine, suite à l'annonce la veille par Kiev de la suspension de ses achats de gaz à la Russie après l'échec de négociations sur les prix.

"L'Ukraine n'a pas payé pour ses livraisons de gaz pour juillet. A partir du 1er juillet, les livraisons de gaz de Gazprom à l'Ukraine sont arrêtées. Gazprom ne livrera pas de gaz à l'Ukraine sans prépaiement", a déclaré le directeur général de Gazprom Alexeï Miller.

Cet arrêt des livraisons ne devrait toutefois pas sérieusement menacer l'approvisionnement en gaz russe de l'Union européenne, dont près de la moitié transite par le territoire ukrainien. La compagnie publique ukrainienne Naftogaz a promis mardi dans un communiqué qu'elle continuerait à assurer en totalité le transit du gaz russe vers les autres clients européens.

Echec des négociations

L'accord sur les livraisons de gaz russe à l'Ukraine a expiré mardi sans qu'un accord sur les prix ait été trouvé avec Gazprom lors de négociations à Vienne auxquelles participait également l'UE.

afp/fme

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Bras de fer entre Gazprom et Naftogaz

Gazprom et Naftogaz sont engagés dans un bras de fer depuis l'arrivée d'un gouvernement pro-occidental à Kiev début 2014 et les tensions avec Moscou dans l'est ukrainien, contrôlé par des séparatistes prorusses.

Moscou a augmenté le prix du gaz livré à son voisin, qui refuse de payer, comptant de plus en plus sur des livraisons de gaz provenant d'Europe centrale et de Norvège.

Gazprom estime pour sa part que ces livraisons sont souvent illégales parce qu'elles peuvent porter sur du gaz venant initialement de Russie, qui est ensuite revendu à l'Ukraine par d'autres pays européens.

Craintes pour l'UE

Le bras de fer énergétique entre Moscou et Kiev fait néanmoins craindre des perturbations des livraisons de gaz russe vers l'Union européenne, comme ce fut le cas pendant les précédentes "guerres du gaz" en 2006 et 2009.