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Alexis Tsipras maintient le référendum auquel il appelle à voter non

Employé d'un magasin d'appareils électroniques durant l'intervention télévisée du Premier ministre grec mercredi confirmant la tenue du référendum. [AP/Keystone - Petros Karadjias]
Employé d'un magasin d'appareils électroniques durant l'intervention télévisée du Premier ministre grec mercredi confirmant la tenue du référendum. - [AP/Keystone - Petros Karadjias]
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé mercredi son peuple à voter non au référendum de dimanche, qu'il maintient, afin d'obtenir de meilleures conditions d'aide.

Il a notamment affirmé avoir reçu de meilleures propositions de restructuration de la dette grecque après l'annonce du référendum.

Dans son allocution, Alexis Tsipras a dit assumer la responsabilité d'une solution rapide, dans le cadre d'un processus démocratique. Il a tenté de rassurer ses concitoyens, assurant que les avoirs bancaires grecs ne seraient pas perdus et que les temps durs que vit le pays ne seraient que temporaires. Il s'est targué de s'être battu pendant des mois pour les pensions des Grecs.

Le Premier ministre a en outre affirmé ne pas avoir pour projet caché de sortir la Grèce de la zone euro et que le référendum de dimanche ne portait pas sur cette question.

Alexis Tsipras a par ailleurs indiqué vouloir négocier à nouveau avec les créanciers de la Grèce dès lundi, au lendemain du vote qui doit amener "de meilleures solutions pour le peuple grec", selon lui.

Il a enfin légitimé son référendum, affirmant qu'"un verdict populaire était plus fort que la volonté d'un gouvernement":

Plus de discussions avant dimanche

Les ministres des Finances de la zone euro ont eux exclu toute discussion sur un nouveau plan d'aide pour la Grèce avant de connaître le résultat du référendum, a affirmé le représentant slovaque de l'Eurogroupe, Peter Kazimir. Une conférence téléphonique d'environ une heure a eu lieu.

agences/cab/mac

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Accord accepté sous conditions

Plus tôt, le Premier ministre avait accepté par écrit les conditions des créanciers, tout en posant lui-même plusieurs conditions, avait révélé le Financial Times.

Le dirigeant grec demande notamment de conserver certains taux de TVA pour les îles, un report de l'augmentation de l'âge de la retraite et un report de la suppression de l'allocation de solidarité aux retraités.

Cette nouvelle proposition écrit doit être discutée lors de la conférence téléphonique des ministres des Finances de la zone euro prévue mercredi après-midi.

Un délai "n'aide pas", selon le FMI

Le FMI a estimé mercredi qu'accorder un report des remboursements, comme le lui demande la Grèce, "n'aidait pas" les pays confrontés à des besoins de financement "immédiats" et à des problèmes économiques "fondamentaux".

"Le FMI a accordé des délais à quelques pays à faible revenu à leur demande, mais dans chaque cas ce délai n'a pas aidé à faire face à des besoins de financements et à des problèmes économiques fondamentaux", a écrit le FMI.