L'homme de 35 ans est entendu dans les locaux de la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire, près de Paris, depuis son transfert de Lyon dimanche soir.
Devant les enquêteurs, il a invoqué non des motivations religieuses, mais des problèmes personnels, a-t-on expliqué de source au fait du dossier. Il a parlé d'une dispute avec sa femme la veille de l'attaque menée sur le site d'Air Products et nié être un djihadiste.
Dispute professionnelle
Il a également reconnu une dispute avec son employeur le 24 juin, au sujet d'une palette de matériel informatique qu'il avait fait tomber. Le corps de cet homme de 54 ans a été retrouvé décapité sur le site d'Air Products à Saint-Quentin Fallavier, où le suspect a été interpellé.
L'accusé avait été fiché par le renseignement entre 2006 et 2008 pour "radicalisation". Il a été à nouveau suivi entre 2011 et 2014 pour des liens avec la mouvance salafiste dans la région de Lyon.
ats/afp/olhor
Mise en scène macabre
L'homme a en outre mis en scène la mort de son patron, se prenant en photo avec la tête de celui-ci, qu'il avait accrochée à un grillage et entourée de deux drapeaux portant comme inscription la "chahada", la profession de foi des musulmans.
Les enquêteurs ont identifié le destinataire de la photo comme étant un Français parti en Syrie en 2014 et qui se trouverait à Raqqa, dans le nord du pays.
L'homme arrêté vendredi a affirmé aux enquêteurs avoir décapité son patron avant de foncer au volant d'une fourgonnette dans des bouteilles de gaz. Il avait vraisemblablement l'intention de déclencher une explosion sur ce site classé Seveso. Il a également "ouvert quelques cylindres" de gaz stockés sur place.