Publié

Le Liban n'a pas de président depuis un an, malgré... 23 tentatives

Le Liban est sans président depuis 12 mois. [AP Photo/Hussein Malla]
Le Liban est sans président depuis 12 mois. - [AP Photo/Hussein Malla]
Depuis la fin du mandat de Michel Sleimane le 25 mai 2014, le Parlement libanais a tenté à 23 reprises d'élire un chef de l'Etat, mais sans jamais y parvenir à cause de profondes divisions internes.

Dans l'hémicycle du Parlement se répète la même scène depuis un an: les députés attendent qu'on annonce le report de la séance d'élection du président.

Jamais on ne parvient à réunir le quorum nécessaire de deux tiers des 128 députés pour le vote, si bien que l'opinion publique s'est désintéressée du processus.

Entre deux feux

C'est la première fois depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) que le Liban est sans chef de l'Etat depuis 12 mois. Et les analystes doutent d'une élection proche tant que le pays est otage des conflits régionaux, notamment en Syrie.

Traditionnellement, le chef de l'Etat libanais est chrétien, cas unique dans le monde arabe. Mais depuis la fin de la guerre civile qui a affaibli la communauté chrétienne, il ne dispose plus de vraies prérogatives.

Et le Liban est divisé entre la coalition menée par le puissant Hezbollah chiite, soutenue par Damas et Téhéran, et celle de l'ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri, appuyée par Washington et Ryad.

afp/boi

Publié

Blocage des instances dirigeantes

Durant la vacance à la présidence, il revient au gouvernement d'assumer tous les pouvoirs exécutifs. Or celui-ci, réunissant des ministres des deux bords, peine à surmonter les clivages et à faire passer les projets de loi, les nominations et les budgets.
   
Les profondes divisions empêchent également la tenue d'autres élections comme les législatives, le Parlement ayant prorogé son propre mandat en 2014. Mais l'action parlementaire reste paralysée, même si les députés continuent à toucher leur salaire, au grand dam de la société civile.