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Au secours des abeilles, l'UE braque les microscopes sur trois pesticides

La Commission s'était engagée en 2013 à procéder à cette évaluation scientifique, dans le cadre de la prise en compte des menaces pour les abeilles. (Photo d'illustration) [REUTERS - Arnd Wiegmann]
La Commission s'était engagée en 2013 à procéder à cette évaluation scientifique, dans le cadre de la prise en compte des menaces pour les abeilles. (Photo d'illustration) - [REUTERS - Arnd Wiegmann]
La Commission européenne a entamé vendredi une réévaluation des risques pour les abeilles associés à trois pesticides dont l'usage est partiellement interdit dans l'Union européenne.

Depuis 2013, l'utilisation des trois néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) est temporairement interdite sur certaines cultures. Sur le marché depuis les années 1990, ces substances figurent parmi les plus utilisées en agriculture. Elles auraient un effet de réduction significative de l'activité de quête de nourriture et de vols chez les abeilles.

Cette interdiction partielle restera en vigueur durant tout le processus d'examen, piloté par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).

Les abeilles, menacées par plusieurs phénomènes

Dans un premier temps, l'Efsa a invité les parties à présenter toute nouvelle information pertinente jusqu'au 30 septembre. Elle formulera ensuite une mise à jour de l'évaluation des risques associés à ces substances.

Quelque 84% de la production végétale destinée à la consommation humaine en Europe dépendrait de la pollinisation assurée par les abeilles, également menacées par la perte de biodiversité végétale et le réchauffement climatique.

agences/sp

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Syngenta et Bayer contestent

Le thiaméthoxame est uniquement fabriqué par le groupe agrochimique suisse Syngenta. La clothianidine est, elle, commercialisée par l'allemand Bayer.

Les deux fabricants avaient contesté le moratoire européen devant la Cour de justice de l'UE. Un rapport commandé par les deux groupes chiffrait les bénéfices des néonicotinoïdes à 4,5 milliards d’euros par an pour l’économie européenne.