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L'ONU nie avoir voulu étouffer l'affaire des abus en Centrafrique

L'ONU a jugé "offensantes" les accusations qui ont visé le Haut Commissaire actuel Zeid Ra'ad Al Hussein d'avoir essayé de couvrir ces abus. [Salvatore Di Nolfi]
L'ONU a jugé "offensantes" les accusations qui ont visé le Haut Commissaire actuel Zeid Ra'ad Al Hussein d'avoir essayé de couvrir ces abus. - [Salvatore Di Nolfi]
L'ONU s'est défendue vendredi avec vigueur d'avoir voulu étouffer l'affaire des abus sexuels qui auraient été commis par des soldats français en Centrafrique. La suspension d'un fonctionnaire fait débat.

Le Haut Commissariat a suspendu l'un de ses fonctionnaires parce qu'il n'a pas respecté les règles de procédure internes.

Cette sanction administrative a soulevé des critiques. Une page a été ouverte sur Facebook "Osons soutenir Anders Kompass", du nom du fonctionnaire suédois, directeur des opérations du Haut Commissariat aux droits de l'homme à Genève, mis en congé payé.

Plusieurs ONG ont protesté. Le président de l'Organisation mondiale contre la torture Yves Berthelot a déclaré vendredi que "le message envoyé par l'ONU est profondément troublant".

Protection des victimes

Le porte-parole du Haut Commissariat a affirmé qu'Anders Kompass n'a pas été sanctionné pour avoir transmis le rapport aux autorités françaises dès le mois de juillet 2014, mais pour n'avoir pas respecté les règles de protection des victimes.

"Les victimes sont très vulnérables à des représailles. Nous sommes préoccupés par le fait que des copies ont été transmises récemment avec les noms des victimes", a-t-il dit.

ats/sbad

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"Accusations offensantes"

Le porte-parole de l'ONU a jugé "offensantes" les accusations visant l'ex-Haut Commissaire Navi Pillay et le Haut Commissaire actuel Zeid Ra'ad Al Hussein d'avoir essayé de couvrir ces abus.

Le "Guardian" a révélé l'affaire mercredi

Sur la base du document transmis par l'ONU à la mi-juillet 2014, une enquête a été ouverte à Paris le 31 juillet sur des abus sexuels présumés sur dix enfants à Bangui entre décembre 2013 et juin 2014. Elle est restée secrète jusqu'à un article du quotidien britannique "The Guardian" révélant l'affaire mercredi.

Quatorze militaires français seraient concernés. Jeudi, le président français François Hollande a promis d'être "implacable" si les enquêtes concluaient à une culpabilité.