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Le procureur et les deux hommes qui le séquestraient à Istanbul tués

Un procureur pris en otage à Istanbul
La police évacue les alentours du tribunal d'Istanbul / L'actu en vidéo / 28 sec. / le 31 mars 2015
Le magistrat turc grièvement blessé lors de l'opération de la police qui a mis fin mardi soir à sa séquestration dans un tribunal d'Istanbul par des militants armés est décédé des suites de ses blessures.

Le procureur Mehmet Selim Kiraz "était gravement touché lorsqu'il est arrivé (à l'hôpital) mais nous l'avons perdu malgré tous nos efforts", ont annoncé ses médecins. Le magistrat avait été "touché par balles à la tête et à la poitrine". 

Mehmet Selim Kiraz a été pris en otage en début d'après-midi dans le palais de justice de Caglayan, dans la partie européenne d'Istanbul, par deux hommes armés se réclamant d'un groupe marxiste clandestin, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Après plusieurs heures de négociations vaines, les unités d'intervention de la police ont mis fin mardi soir à la prise d'otage, tuant les deux militants du DHKP-C.

Groupe marxiste

Le groupuscule marxiste, connu pour ses nombreux attentats commis en Turquie depuis les années 1990, a publié sur les réseaux sociaux une photo montrant son otage assis dans un fauteuil et un pistolet braqué sur la tempe.

Le procureur Kiraz était chargé d'enquêter sur les circonstances de la mort de Berkin Elvan, un adolescent décédé le 11 mars 2014 après 269 jours d'un coma provoqué par le tir d'une grenade lacrymogène de la police à Istanbul lors d'une manifestation en juin 2013.

afp/mo/olhor

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Berkin Elvan, le symbole de la rébellion anti-Erdogan

L'annonce du décès de cet adolescent de 15 ans avait suscité l'indignation dans le pays. Des centaines de milliers de personnes avaient manifesté dans plusieurs grandes villes du pays. Il y a trois semaines, de nombreuses personnes ont encore commémoré sa disparition.

Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression exercée par le pouvoir en 2013 et celui de la dérive autoritaire que lui reprochent ses détracteurs. Erdogan l'avait publiquement qualifié de "terroriste".