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Pas de poursuites fédérales contre le policier qui a tué un Noir à Ferguson

Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Washington pour exiger le respect des droits civiques après plusieurs bavures policières. [AP/Keystone - Jose Luis Magana]
Des milliers de manifestants avaient défilé en décembre à Washington pour exiger le respect des droits civiques. - [AP/Keystone - Jose Luis Magana]
Le policier qui a abattu un Noir non armé à Ferguson ne sera pas poursuivi, selon un rapport attendu du ministère américain de la Justice, qui relève toutefois une "routine" de discrimination.

Le ministère de la Justice américain a annoncé mercredi qu'il n'inculperait pas le policier qui a tué en août dernier Michael Brown, un jeune Noir non armé, à Ferguson (Missouri, centre des Etats-Unis).

Le policier "n'ayant pas agi avec une intention criminelle, il ne peut être prouvé au-delà du doute raisonnable qu'il a enfreint" la loi sur les droits civiques, conclut le rapport publié mercredi.

"Déception" des proches

La famille de Michael Brown a exprimé sa "déception" de voir que "le meurtrier de (leur) fils ne serait pas tenu comptable de ses actions".

Néanmoins, elle s'est dit "encouragée" de voir que "des pratiques discriminatoires" ont été relevées et estime que "la mort de notre fils n'aura pas été vaine si des changements interviennent".

L'enquête fédérale portée sur le terrain des droits civiques a en effet également dénoncé une "routine" de discrimination contre la population noire locale.

>> Lire : L'enquête fédérale pointe le racisme ordinaire de la police de Ferguson

ats/bri

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Manifestations et émeutes

En août dernier, le policier blanc Darren Wilson avait tué Michael Brown, un jeune Noir de 18 ans qui n'était pas armé.

Un grand jury avait décidé le 24 novembre de ne pas inculper le policier.

Ces deux événements avaient provoqué manifestations et émeutes dans cette banlieue de St Louis, où la majorité des édiles, y compris la police, est blanche alors que la majorité de la population est noire.

Dans une première réaction, l'organisation Amnesty International a appelé à la création d'un groupe "Crime et Justice" qui étudierait la justice pénale et "ferait des recommandations pour réformer".