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Les Estoniens ont voté pour l'Europe et l'Otan en confirmant le parti au pouvoir

Estonie votations. [AFP - Raigo Pajula]
La coalition de centre-gauche dominerait les législatives en Estonie / Audio de l'info / 1 min. / le 2 mars 2015
Les Estoniens, inquiets des ambitions russes, ont voté aux législatives de dimanche pour les partis favorables à l'UE et l'Otan. Mais ceux-ci devront s'entendre entre eux pour former une majorité.

Le parti centriste de la Réforme, au pouvoir à Tallinn avec les sociaux-démocrates, a remporté 30 des 101 sièges de députés. Deuxième, le parti du Centre pro-Kremlin, soutenu par l'importante minorité russophone, a obtenu 27 sièges mais restera isolé au Parlement, estiment les analystes.

Les sociaux-démocrates, alliés des centristes dans le gouvernement sortant, ont remporté 15 sièges et les conservateurs d'IRL, qui avaient soutenu la coalition bipartite, en ont obtenu 14. Deux nouveaux partis sont entrés au Parlement: les libéraux (8) et le Parti populaire conservateur (7), défavorable à l'immigration.

Pas de coalition avec les pro-Russes?

Le chef du parti social-démocrate, Sven Mikser, a déclaré lundi qu'il était prêt à former une coalition avec le parti de la Réforme.

La veille, à l'annonce des résultats, le Premier ministre et chef du parti de la Réforme, Taavi Roivas, interrogé sur la possibilité de former une coalition avec le Centre prorusse, a répondu "certainement pas".

ats/sbad

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Doutes sur les intentions de Moscou

L'annexion de la Crimée et les actions russes dans l'est de l'Ukraine sont suivies de très près dans cette ancienne république soviétique de 1,3 million d'habitants, dont un quart de russophones, qui a divorcé d'avec l'URSS en 1991.

Des exercices militaires russes à la frontière estonienne quelques jours avant le scrutin avaient renforcé les craintes de ceux qui prêtent au Kremlin l'intention de déstabiliser d'anciennes républiques soviétiques.

Dans le contexte des tensions régionales, Taavi Roivas, le plus jeune chef du gouvernement de l'UE - il a 35 ans - avait joint sa voix à celles de ses homologues letton et lituanien pour réclamer une présence accrue de l'Otan, afin de répondre à celle de l'armée russe à proximité de leurs frontières.