L'EI lève des fonds grâce à des campagnes sur les réseaux sociaux

Le Groupe d'action financière (GAFI), une organisation intergouvernementale de lutte contre le financement du terrorisme, a publié vendredi un rapport qui détaille les méthodes de financement du groupe Etat islamique (EI).

Ventes de pétrole et d'oeuvres d'art, extorsion, trafic d'êtres humains, enlèvements pour obtenir des rançons figurent parmi les méthodes utilisées par le groupe djihadiste.

Le rapport note également que l'EI a développé significativement de nouvelles sources de financements grâce aux nouvelles technologies et, notamment, les réseaux sociaux. Via des campagnes sur Twitter, le groupe applique des stratégies de "crowdfunding", c'est-à-dire de financement participatif.

Campagnes sur Twitter

Les opérations sont pilotées par Al Hayat Media Center, qui a lancé plusieurs campagnes avec de multiples comptes, comme celle intitulée #AllEyesOnISIS (tous les regards sur l'EI). Le but est alors d'encourager les sympathisants à effectuer une donation sur des plateformes dédiées, "de la même manière que les grandes entreprises de crowdfunding", détaille le GAFI. Ce dernier cite par exemple l'utilisation de statut "or" ou "argent" attribué aux donateurs à partir d'une certaine somme. De nombreux sites djihadistes possèdent d'ailleurs un espace appelant aux dons.

Certains sympathisants, trouvés sur Twitter, sont également encouragés à prendre contact sur Skype pour effectuer des achats spécifiques comme des cartes prépayées.

Ces nouvelles sources de financement permettent à l'EI de pallier en partie la baisse de ses revenus liés au pétrole, qui ont "significativement diminué en raison des frappes de la coalition et de la chute des prix du pétrole", note le GAFI.

>> Ecouter le sujet de Forum sur le financement de l'EI par la vente de biens culturels :

Khaled al-Hariri

vtom