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L'UE veut rester ferme face aux nouvelles exigences de la Grèce

Elu dimanche, le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras s'oppose à la politique d'austérité européenne. [AFP]
Elections grecques, sobriété de rigueur chez les ministres européens / Forum / 9 min. / le 26 janvier 2015
Avant leur réunion à Bruxelles, les ministres des Finances de l'UE ont montré leur volonté de ne pas céder aux exigences d'Alexis Tsipras, tout en évoquant un possible rééchelonnement de la dette.

Les Européens se sont dit prêts lundi à accorder plus de temps à Athènes pour rembourser ses dettes. Ils ne sont toutefois pas disposés à négocier une réduction de la dette qu'entend obtenir le parti de la gauche radicale Syriza, grand vainqueur des législatives de dimanche.

Les ministres des Finances de la zone euro étaient réunis lundi après-midi à Bruxelles pour examiner les conséquences du scrutin.

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"Les accords doivent être respectés"

"Faire partie de la zone euro signifie qu'il faut respecter l'ensemble des accords déjà passés", a affirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, à son arrivée à la réunion.

"Il n'y aura pas de remises de dette mais nous sommes prêts à discuter d'une extension du programme de renflouement ou des échéances (...) Mais cela ne changera rien au fait que la Grèce doit poursuivre les réformes économiques", a de son côté déclaré le Premier ministre finlandais, Alexander Stubb.

agences/lan

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Les promesses d'Alexis Tsipras

Tout en rejetant la troïka des créanciers (UE, BCE et FMI), Alexis Tsipras a assuré que son gouvernement était prêt à "négocier avec nos partenaires une solution juste, viable, durable, qui bénéficie à tous".

La Grèce vit depuis 2010 sous perfusion de ses créanciers internationaux, qui se sont engagés à lui prêter le montant colossal de 240 milliards d'euros, mais en échange d'une austérité drastique et de réformes qui ont mis le pays à genou.

Alexis Tsipras a promis la fin de l'austérité et réclamé une restructuration de la dette, détenue principalement par l'Allemagne et la France et qui représente 177% du PIB.

Le FMI prêt à continuer de soutenir la Grèce

Le FMI s'est dit prêt lundi à "continuer de soutenir" la Grèce et "espère" entamer des discussions avec son nouveau gouvernement, après la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux législatives dimanche.

Le FMI, qui a accordé le plus grand plan d'aide de son histoire à Athènes, est de fait un des premiers créanciers d'Athènes avec une dette de quelque 25 milliards d'euros à la fin 2014, selon le site internet du FMI. Depuis 2010, le FMI a accordé pour 31 milliards d'euros de prêts au pays en échange de réformes économiques drastiques.

L'institution avait indiqué avant le scrutin ne "pas imaginer" que la Grèce puisse sortir de l'euro et avait réaffirmé son engagement à travailler avec Athènes "quelle que soit" l'issue du vote.