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L'Otan n'envisage pas de zone d'exclusion aérienne en Syrie

La ville de Raqa en Syrie, le 25 novembre 2014. [(Stringer - Anadolu Agency)]
La ville de Raqa en Syrie, le 25 novembre 2014. - [(Stringer - Anadolu Agency)]
Nécessaire aux yeux d'Ankara, la création d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie n'était pas envisagée mardi par l'Otan qui juge que cela exigerait des moyens trop importants.

L'Otan n'envisage pas d'instaurer une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie, a déclaré à Reuters le général américain John Nicholson, chef du Land Command (Landcom) chargé d'améliorer les capacités de riposte des forces terrestres de l'Alliance. Une telle zone d'exclusion est réclamée par Ankara.

La Turquie, qui possède la deuxième armée de l'Otan en effectifs, n'a pas demandé officiellement à l'Alliance l'établissement d'une telle zone mais la juge nécessaire pour permettre le rapatriement dans des secteurs sécurisés du million et demi de réfugiés syriens qui ont fui à l'étranger.

Moyens nécessaires

"Etablir une zone d'exclusion aérienne exige des moyens très importants. Ce n'est pas quelque chose que nous examinons dans le contexte actuel", a dit le général Nicholson, interrogé dans la ville turque d'Izmir.

Les experts militaires soulignent aussi que la mise en place d'une zone d'exclusion nécessite soit l'accord du gouvernement de Damas, soit la neutralisation de la défense aérienne syrienne, avec le risque de voir les Occidentaux entraînés directement dans le conflit.

agences/fxl/jgal

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Raids sanglants à Raqa

L'aviation syrienne a tué près de 100 personnes dans les raids les plus meurtriers jamais menés contre Raqa, la "capitale" du groupe Etat islamique (EI), avant une rencontre cruciale entre le régime de Damas et le président russe Vladimir Poutine.

Au moins 95 personnes ont péri dans les frappes conduites par l'aviation mardi sur la zone industrielle de Raqa, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au moins 52 civils figurent parmi les victimes, selon le décompte de l'ONG, qui précise ne pas être en mesure de déterminer si les autres étaient ou non des jihadistes de l'EI.