Après une expertise menée par l'Office national de la chasse avec le concours du Parc des félins, "la présence d'un animal de l'espèce tigre s'avère désormais exclue", a annoncé la préfecture de Seine-et-Marne. Conséquence: les recherches ont été "allégées" avec un simple "dispositif de sécurité" en zone urbaine, a annoncé la police.
Dans un premier temps, le poids du félin avait été évalué à 80 kg, mais un spécialiste de l'ONCFS a ramené ce chiffre à 20 ou 30 kg. L'hypothèse d'un tigre a été écartée grâce aux analyses des traces que le félin a laissées dans la terre meuble de la Brie.
Une centaine d'hommes mobilisés
Les recherches ont mobilisé jeudi et vendredi plus d'une centaine d'hommes: policiers, gendarmes, pompiers, mais aussi un hélicoptère doté d'une caméra thermique et un chien spécialisé dans la chasse à l'ours et au gros gibier. Les recherches étaient suivies en direct par les chaînes d'information en continu.
L'hypothèse d'un tigre en liberté près de Paris a suscité de nombreux commentaires incrédules sur Twitter. "Des clowns, des drones, un tigre, vous êtes sûrs que tout va bien?", notait ainsi un internaute, faisant allusion à plusieurs agressions commises par de faux clowns en France en octobre et au survol mystérieux récemment de centrales nucléaires par des drones.
Les inévitables railleries du web:
agences/ebz/boi
Rappel des faits
La chasse avait débuté jeudi matin après l'alerte donnée par la femme d'un gérant de supermarché à une quarantaine de kilomètres de Paris, à Montévrain.
Cette femme a fourni à la police trois photographies de l'animal, où l'on aperçoit sa silhouette rousse au sommet d'un talus. Des joueurs de tennis ont également déclaré avoir vu l'animal.
Les autorités et les spécialistes intervenus jeudi étaient pourtant catégoriques: les photographies et les analyses des empreintes recueillies confirmaient qu'il s'agissait d'un tigre.
Plusieurs précédents
Cette affaire rappelle désormais plusieurs précédents de fausses alertes en France. En août 2006, une "grosse bête noire" avait été vue sur la place d'une commune du nord et recherchée en vain par environ 80 gendarmes et un hélicoptère.
En 2000, le département de la Somme, dans le nord, avait connu une alerte au tigre, avant que des analyses de poils ne concluent à un chat domestique en vadrouille.