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Présence policière renforcée à Calais contre des milliers d'immigrants

La police s'est déployée à Calais pour tenter d'endiguer le flux d'immigrés illégaux cherchant à gagner la Grande-Bretagne. [PHILIPPE HUGUEN]
La police s'est déployée à Calais pour tenter d'endiguer le flux d'immigrés illégaux cherchant à gagner la Grande-Bretagne. - [PHILIPPE HUGUEN]
Paris a déployé vendredi une centaine de policiers supplémentaires à Calais pour tenter d'endiguer le flux d'immigrants qui tentent de passer en Grande-Bretagne après une semaine de violences.

La France a déployé vendredi une centaine de renforts policiers, portant leur nombre à 450, pour tenter d'endiguer l'afflux à Calais d'immigrés illégaux cherchant à gagner la Grande-Bretagne. Ce phénomène suscite une colère montante dans la population locale, qui appelle François Hollande à venir sur place.

La concentration d'immigrés africains, asiatiques ou moyen-orientaux et les incidents près des docks sont récurrents à Calais, port français le plus proche des côtes britanniques par lequel transitent chaque jour des milliers de véhicules.

Mais c'est la première fois que des échauffourées se produisent dans Calais même, forçant la police à s'interposer.

Marine Le Pen sur place

Dans cette zone économiquement déshéritée, avec un taux de chômage frisant les 16%, le terreau est propice à l'extrême droite.

Venue sur place vendredi, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé un "fantastique scandale" avec "l'abandon de cette ville aux problématiques de l'immigration clandestine".

afp/sbad

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Bagarres et violences continuelles

Mercredi, pour le troisième jour consécutif, des bagarres ont éclaté entre des migrants d'origine érythréenne et éthiopienne dans une rue de Calais, où les clandestins viennent s'approvisionner dans des magasins à bas prix.

Plusieurs centaines de migrants ont ensuite tenté de prendre d'assaut près du port des camions en attente d'une traversée de la Manche.

Près de la ville, un migrant africain a dû être hospitalisé après s'est blessé en tentant de sauter depuis un pont sur un camion près du terminal d'embarquement pour le tunnel sous la Manche.

Lundi, une Ethiopienne de 16 ans est morte renversée par une voiture sur l'autoroute qui traverse l'agglomération de Calais.

15 millions d'euros du Royaume-Uni et des clôtures

A la mi-septembre, la France et le Royaume-Uni avaient annoncé un accord sur la "gestion de la pression migratoire" à Calais, prévoyant une contribution britannique de 15 millions d'euros.

Concrètement, des clôtures de quatre mètres de haut devraient être posées pour éviter les assauts répétés des migrants sur les camions.

Le nombre de postes de contrôle de l'immigration britannique sera augmenté et un vaste parking sécurisé pour les poids lourds sera créé.

2300 immigrants dans des camps

Selon les autorités locales, le nombre d'immigrants vivant dans des campements précaires aux abords du port est évalué à quelque 2300, en augmentation de plus d'un tiers depuis la fin de l'été.

La plupart sont originaires du Soudan ou d'Erythrée, mais viennent aussi de Syrie ou d'autres zones de conflit.