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Un élève fribourgeois a vu "le tireur de tout près" à Ottawa

Fusillade d'Ottawa: des collégiens suisses ont assisté au drame
Fusillade d'Ottawa: des collégiens suisses ont assisté au drame / 19h30 / 1 min. / le 23 octobre 2014
Quatorze élèves et deux enseignants fribourgeois n'étaient pas loin du lieu de la fusillade au Parlement d'Ottawa mercredi. L'un d'entre eux a vu "le tireur de tout près", a appris la RTS. Il a été entendu par la police.

"Ce n'est qu'à 01h00 jeudi matin, heure suisse, que les élèves ont pu quitter le Parlement à Ottawa", raconte François Genoud, le recteur du Collège du Sud, à Bulle, joint par RTSinfo.

A leur sortie, leur témoignage était attendu par la police. "Un élève a vu le tireur de tout près, c'est lui seul finalement qui a été entendu", précise le directeur de l'établissement fribourgeois.

Comme révélé par La Liberté, quatorze élèves et deux enseignants visitaient, dans le cadre de leur voyage d'étude, le gouvernement canadien au moment où la fusillade a éclaté.

>> Lire : Le tireur d'Ottawa était considéré comme un "voyageur à haut risque"

"Nous étions en état de choc"

"A quelques minutes près, ils se seraient retrouvés au lieu exact des échanges de tirs", confirme le recteur. "Nous venions de terminer la visite du Parlement. Nous pouvions soit sortir, soit aller visiter la tour du Parlement. Nous avons choisi la tour", avait expliqué un étudiant à La Liberté.

Quand les premiers coups de feu, suivis de cris, ont retenti, le groupe a pu se réfugier dans la chapelle du Parlement. Des informations lui sont ensuite parvenues au compte-goutte, par des contacts avec la Suisse. "Nous étions en état de choc",  précise l'étudiant.

Averti par la hiérarchie scolaire, le Département des Affaires étrangères a créé une cellule de crise et mis en place une "help line".

Perceptions différentes

"Ce n'est qu'à 21 heures que nous avons été certains que notre groupe était en sécurité", souligne François Genoud. Auparavant, les élèves avaient certes trouvé refuge dans la chapelle, mais ils n'étaient pas véritablement protégés.

Des témoignages contradictoires sont parvenus aux parents et au recteur, en Suisse. Une élève aurait notamment écrit à sa mère que "l'agent de sécurité qui les accompagnait n'était pas armé".

kkub/jgal

Les lieux-clés de la fusillade:

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La fin du voyage d'étude

Les jeunes Fribourgeois devaient passer la nuit dans une auberge de jeunesse proche du centre commercial où une fusillade avait également eu lieu. Bien que cette information a été démentie par la suite, l'ambassade de Suisse a organisé un autre hébergement pour le groupe.

A leur réveil, les élèves et leurs deux accompagnants recevront la visite de la consule et de l'ambassadeur de Suisse au Canada. Ils se rendront ensuite à l'aéroport.

Leur retour est prévu vendredi matin à Genève.