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Le patient atteint d'Ebola aux Etats-Unis a pu contaminer d'autres personnes

Le patient atteint d'Ebola aux Etats-Unis a pu séjourner pendant quatre jours avec sa famille dans son appartement à Dallas. De nombreux enfants scolarisés avec ses enfants sont actuellement sous contrôle. [AP Photo/Tony Gutierrez]
Le patient atteint d'Ebola aux Etats-Unis a pu séjourner pendant quatre jours avec sa famille dans son appartement à Dallas. De nombreux enfants scolarisés avec ses enfants sont actuellement sous contrôle. - [AP Photo/Tony Gutierrez]
Le premier malade d'Ebola à être identifié en dehors du continent africain, un Libérien traité aux Etats-Unis, a été diagnostiqué tardivement. Il a pu contaminer d'autres personnes pendant quatre jours.

Les autorités du Texas recherchaient mercredi toutes les personnes - dont des enfants - qui auraient pu entrer en contact avec le patient, un Libérien, devenu mardi le premier malade d'Ebola diagnostiqué hors du continent africain.

Son diagnostic a en effet été effectué tardivement. L'homme, dont l'état est actuellement jugé "grave", est rentré du Libéria vers le Texas le 20 septembre sans aucun symptôme. Il a commencé à se sentir malade le 24 septembre et s'est rendu au service d'urgence d'un hôpital texan le 25 septembre pour se faire soigner.

Mais le patient, qui avait indiqué être rentré d'Afrique récemment, a tout simplement été renvoyé chez lui après avoir été examiné.  Il a dû y retourner en ambulance le 28 septembre pour être placé en quarantaine.

Quatre jours de contamination possibles

L'hôpital, le Texas Health Resources, a admis avoir fait une erreur en renvoyant le patient chez lui. Mais les autorités sanitaires s'inquiètent du fait que pendant les quatre jours où il était contagieux sans être en quarantaine, il ait pu contaminer d'autres personnes.

Cette erreur des médecins soulève ainsi des doutes quant à la capacité du système médical aux Etats-Unis à contenir efficacement l'infection, d'autant qu'un des proches de ce premier malade pourrait lui aussi avoir été touché par le virus.

agences/sbad

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Dernier bilan inquiétant

L'OMS a averti cette semaine que l'épidémie était en croissance "explosive" et pourrait contaminer 20'000 personnes d'ici novembre.

L'épidémie actuelle d'Ebola est la plus grave depuis l'identification du virus en 1976, avec 3'338 morts sur les 7'178 cas enregistrés dans cinq pays africains (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal), selon le dernier bilan de l'OMS au 28 septembre.

Stabilisation au Liberia?

L'épidémie d'Ebola montre des signes de stabilisation selon la présidente du Liberia, pays le plus touché par l'épidémie.

"Nous commençons à voir une stabilisation de l'épidémie et un ralentissement du nombre de gens se présentant dans les centres de soins", a affirmé mercredi la présidente de ce pays, Ellen Johnson Sirleaf.

"Il y a quelque chose qui nous dit que nous sommes finalement sur le chemin de la solution", a assuré la présidente, disant baser son opinion sur "les statistiques récentes".

Le Liberia déplore 1'998 morts sur 3'696 cas de fièvre hémorragique.

Enfants et proches suivis

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont affirmé que toutes les personnes qui risquent d'avoir été infectées font l'objet d'une étroite surveillance médicale.

Parmi eux, "des enfants en âge scolaire ont été en contact avec le patient", a déclaré le gouverneur du Texas Rick Perry.

Le proviseur du lycée Emmett J. Conrad de Dallas a informé les parents qu'un élève "aurait été en contact" avec le malade mais qu'il ne présentait "aucun symptôme".

Un proche du malade est suivi de près par les médecins, a par ailleurs indiqué le directeur des services de santé du comté de Dallas.

Pas de vaccin

Il n'existe actuellement aucun médicament ni vaccin homologué contre Ebola. Un essai clinique avec un vaccin prometteur est en cours aux Etats-Unis depuis début septembre et pourrait être prêt en 2015.