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Le "match" de la droite pour la présidentielle en France "a commencé"

Alain Juppé. [Jean-Sébastien Evrard]
Alain Juppé. - [Jean-Sébastien Evrard]
Rivaux de Nicolas Sarkozy pour le leadership de la droite, Alain Juppé et François Fillon se sont exprimés dimanche, le premier se disant prêt à aller jusqu'au bout et le second s'affichant en homme libre.

"Le match a commencé", a affirmé Alain Juppé dimanche dans le "Grand rendez-vous" d'Europe 1 - Le Monde - iTélé. "On essaie de faire croire que je n'irai pas jusqu'au bout. Eh bien je vais en apporter la démonstration", a encore dit le maire de Bordeaux, en faisant référence à l'élection présidentielle prévue dans trois.

"Je ne vais pas me positionner par rapport à Sarkozy"

"L'intox a commencé", a ajouté l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, interrogé sur les arguments prêtés à Nicolas Sarkozy contre sa candidature, à savoir son âge (71 ans en 2017) et son passé judiciaire.

"Je ne vais pas passer mon temps à me positionner par rapport à Nicolas Sarkozy", a-t-il prévenu.

L'interview d'Alain Juppé dans le "Grand rendez-vous":

L'interview d'Alain Juppé

François Fillon en homme libre

Autre adversaire probable de Nicolas Sarkozy et autre ex-Premier ministre, François Fillon s'est lui abstenu de prononcer le nom de l'ex-chef de l'Etat durant un discours dans le Val d'Oise. Il y a toutefois fait allusion: "Je n'ai pas le culte des sauveurs mais le culte des idées", a-t-il déclaré.

"Aujourd'hui, la question n'est pas de savoir qui peut battre (le président socialiste) François Hollande - a priori tout le monde", a-t-il poursuivi. "La question est comment rassembler les Français et, surtout, pour quoi faire ?", a poursuivi l'ex-Premier ministre.

"Quant à moi, je vais assumer jusqu'au bout la mission de la direction collégiale. Et puis j'agirai en homme libre, parce que notre mouvement a besoin de débats pour se réinventer."

>> Lire aussi : Nicolas Sarkozy: "Non seulement j'ai envie, mais je n’ai pas le choix"

afp/boi

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Les tweets des trois acteurs

Quand je me rase le matin, je ne pense pas à Nicolas Sarkozy. #LeGrandRDV

— Alain Juppé (@alainjuppe) 21 Septembre 2014

Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir qui peut battre François Hollande ? A priori, tout le monde...

— François Fillon (@FrancoisFillon) 21 Septembre 2014

Il nous faut tourner la page des divisions et des rancunes afin que chacun puisse s’inscrire dans un projet, par nature, collectif...

— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 19 Septembre 2014

Le retour politique de Nicolas Sarkozy

Pour rappel, l'ex-président Nicolas Sarkozy, battu en 2012 par le socialiste François Hollande, a annoncé vendredi son retour en politique, avec l'objectif implicite la présidence du parti de droite, l'UMP, et surtout la présidentielle de 2017.

"Je vais changer le nom du parti, mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir les adhérents et donateurs pour redresser les comptes", a-t-il expliqué au Journal du Dimanche.

L'avenir politique de Nicolas Sarkozy, 59 ans, dépend étroitement de la demi-douzaine d'affaires dans lesquelles son nom est cité : la plus grave à ce jour est une mise en examen (inculpation) en juillet pour corruption active d'un magistrat après une garde à vue, une première pour un ancien président français.