Le Daily Mail a annoncé dimanche que le tueur en série Jack l’éventreur pourrait avoir été démasqué grâce à des traces d'ADN. L'homme d'affaires Russell Edwards affirme que le tueur serait Aaron Kosminski, un émigré juif venu de Pologne qui travaillait comme barbier, et déjà considéré comme l'un des principaux suspects.
Russel Edwards a fait analyser un châle acheté aux enchères en 2007, qui aurait été retrouvé sur l'une des cinq victimes de l’assassin, Catherine Eddowes en 1888. Les analyses montrent des traces de sperme et des cellules de rein sur le châle.
ADN concordants
Une descendante de Catherine Eddowes, a d'abord accepté de se soumettre à une analyse, qui a permis de prouver que certaines traces étaient bien celles de son ancêtre.
Russel Edwards retrouve alors une descendante d'Aaron Kosminski, Matilda Kosminski, qui, elle aussi, se soumet à l'analyse . Et comme les deux ADN concordent, l'homme d'affaires acquiert la certitude que Jack l'Eventreur était bien Aaron Kosminski.
ats/aqs
Aaron Kosminski, un malade mental
Aaron Kosminski, un juif polonais, avait fui les pogroms russes pour s’installer à Londres avec sa famille dans les années 1880.
Dans les registres de l'hospice qui l'accueille en 1890, il est décrit comme un coiffeur résidant à Whitechapel.
"Ce qui est certain, c'est qu'il était gravement malade mentalement et décrit comme un misogyne adepte de 'l'auto-abus', un euphémisme pour qualifier la masturbation", explique Russell Edwards.
L’homme sera finalement confié à un asile psychiatrique où il restera interné toute sa vie.
Un livre sur l'enquête
Russel Edwards raconte dans un livre qu'il publiera mardi, "Naming the Ripper", le parcours de son enquête et l'aboutissement au résultat.
La thèse de Russel Edwards fait toutefois déjà l'objet de critiques. Le livre ne fournit "aucune preuve", a ainsi souligné le Pr Alec Jeffreys, inventeur en 1985 de la technique d'analyse de l'ADN qui permet d'établir un profil génétique propre à chaque individu.