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Pression américaine sur Israël pour ne pas saisir des terres en Cisjordanie

Israël veut s'approprier des terres près de Gva'ot, qui fait partie de la colonie de Gush Etzion, où vivent environ 60'000 personnes. [EPA/ABIR SULTAN]
Israël veut s'approprier des terres près de Gva'ot, qui fait partie de la colonie de Gush Etzion, où vivent environ 60'000 personnes. - [EPA/ABIR SULTAN]
Les Etats-Unis ont exhorté lundi Israël à annuler sa décision de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles à l'un des évènements déclencheurs de la guerre.

L'annonce faite par Israël de déclarer propriété de l'Etat israélien 400 hectares en Cisjordanie est "contre-productive", a estimé un responsable du département d'Etat. "Nous enjoignons le gouvernement israélien à annuler cette décision," a-t-il ajouté.

Israël a décidé s'approprier ces terres proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens dans le secteur, a indiqué l'armée dans un communiqué, précisant que les parties concernées avaient 45 jours pour faire appel.

Évènement déclencheur

La guerre a parachevé un cycle de violences provoquées par l'enlèvement et l'assassinat, le 12 juin, de trois Israéliens près de Gush Etzion, un bloc de colonies dont Gva'ot fait partie. Israël a attribué leur meurtre au Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza.

Des responsables palestiniens ont dénoncé un nouvel affront israélien tandis qu'Amnesty International appelait Israël à "cesser une fois pour toutes" de "confisquer des terres en Cisjordanie

agences/fisf

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Condamnation française et égyptienne

La France et l'Egypte, qui a accueilli des négociations entre Israéliens et Palestiniens pour décrocher un cessez-le-feu à Gaza conclu la semaine dernière, ont vivement critiqué l'initiative d'Israël.

Paris "condamne" et "appelle les autorités israéliennes à revenir sur leur décision", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.

Le ministère des Affaires étrangères au Caire a de son côté condamné un décision qui "contrevient aux lois internationales et aura un impact négatif sur le processus de paix."

Ban Ki-moon "très inquiet"

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, cité par son porte-parole, s'est déclaré "très inquiet" de la décision d'Israël.

Il rappelle que pour les Nations unies la colonisation est "illégale au regard des lois internationales" et fait obstacle à une solution à deux Etats pour régler le problème israélo-palestinien.