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Le cessez-le-feu à Gaza n'offre rien au Hamas, affirme Netanyahu

Le Premier ministre israélien ne se dit "pas impressionné" par les tirs de joie à Gaza consécutifs à l'annonce du cessez-le-feu.
Le Premier ministre israélien ne se dit "pas impressionné" par les tirs de joie à Gaza consécutifs à l'annonce du cessez-le-feu.
Aucune revendication du Hamas n'a été intégrée dans l'accord de cessez-le-feu permanent entré en vigueur mardi, a affirmé mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi que le Hamas n'avait rien obtenu de ses demandes pour signer un cessez-le-feu. "Le Hamas a été frappé durement et n'a rien obtenu", a-t-il déclaré lors de sa première apparition publique depuis l'accord.

"Le Hamas exigeait pour signer un cessez-le-feu un port et un aéroport à Gaza, la libération de prisonniers palestiniens, une médiation qatarie puis turque, le paiement des salaires des fonctionnaires et d'autres choses encore... Mais il n'a rien obtenu", a assuré Benjamin Netanyahu.

Cessez-le-feu "sous contrôle israélien"

Expliquant que le cessez-le-feu avait été accepté "pour des raisons humanitaires et seulement sous le contrôle d'Israël",  le Premier ministre israélien a jugé que le Hamas "n'avait pas subi une telle défaite depuis sa création".

"Nous avons détruit les tunnels, tué près de 1000 soldats ennemis, y compris de hauts responsables et détruit des milliers de roquettes", a-t-il notamment listé.

afp/asch

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Seulement 32% d'avis favorables

La télévision israélienne a publié un sondage quelques minutes avant l'apparition de Benjamin Netanyahu, montrant un niveau d'impopularité important pour le Premier ministre.

Selon ce sondage, seulement 32% des Israéliens pensent qu'il a eu la conduite qu'il fallait pendant cette opération, contre 59% qui jugent qu'il n'a pas été à la hauteur.

Cette enquête d'opinion a par ailleurs démontré que 54% des Israéliens sont opposés au cessez-le-feu contre 37% qui y sont favorables.

La bande de Gaza revit

L'armée israélienne a indiqué qu'aucune roquette n'avait été tirée depuis Gaza mercredi et qu'elle n'y avait elle-même mené aucun raid.

A Gaza, les habitants commençaient à respirer de nouveau, les magasins ont rouvert et les bateaux des pêcheurs sont ressortis du port. "On a pu dormir toute la nuit sans entendre un seul avion de combat", a indiqué, réjoui, un Gazaoui à l'AFP. Il a assuré "reprendre le travail" dès mercredi.

"Il faut que le cessez-le-feu dure avant de se réjouir", a tempéré un autre habitant.

Le Hamas revendique aussi sa victoire

Les dirigeants du Hamas, invisibles pendant la guerre, étaient sortis mardi soir pour célébrer devant une foule en liesse la "victoire", assurant aux Gazaouis qu'ils disposeraient bientôt d'un port et d'un aéroport.

Du côté israélien, loin des satisfecit du gouvernement, la presse était plus mesurée mercredi. "Match nul", titrait le journal "Maariv". "Trop peu et trop tard", estimait le "Yédiot Aharonot" à propos du bilan de l'opération "Bordure protectrice".

L'aide humanitaire afflue à Gaza

Plus de 200 tonnes d'aides humanitaires envoyées par l'Arabie Saoudite, le Sultanat d'Oman et la Turquie sont entrées mercredi dans la bande de Gaza par le point de passage égyptien de Rafah, a affirmé un responsable à la frontière.

Plus tôt dans la journée, le PAM (Programme alimentaire mondial) avait annoncé l'entrée à Gaza d'un convoi transportant des colis alimentaires comprenant suffisamment de nourriture pour 150'000 personnes pendant cinq jours.