Publié

Les nouvelles sanctions européennes touchent des proches de Poutine

La première banque russe Sberbank [EPA/Keystone - Sergei Chirikov]
Les Etats-Unis emboîtent le pas à l'UE / Forum / 8 min. / le 30 juillet 2014
L'Union européenne a imposé mercredi un gel des avoirs et une interdiction de voyager concernant notamment deux associés de la banque Rossiya et proches du président Vladimir Poutine.

Le Journal officiel de l'Union européenne a publié mercredi une liste de huit personnes et trois entreprises russes frappées par le gel des avoirs et l'interdiction de voyager en signe de sanction dans la crise ukrainienne.

Parmi ces noms figurent Iouri Valentinovitch Kovaltchouk, président et principal actionnaire de la banque Rossiya et Nicolaï Terentievitch Chamalov, deuxième plus important actionnaire de l'institution financière.

L'homme d'affaires Arkadi Rotenberg, ami de longue date du président russe déjà visé depuis mars par des sanctions américaines, apparaît également dans la liste. Ses sociétés ont remporté des contrats juteux lors des jeux olympiques de Sotchi

Menace de hausses de prix de l'énergie

Dénonçant "des sanctions antirusses tirées par les cheveux et illégitimes", Moscou a critiqué de manière sévère la politique de l'UE qui "ne se fonde plus aujourd'hui sur des faits vérifiés, mais est dictée par Washington".

Le ministère russe des Affaires étrangères a assuré que les sanctions prises par Bruxelles "auront inéluctablement pour résultat une hausse des prix sur le marché de l'énergie en Europe".

Même si Moscou en a minimisé l'impact sur l'économie russe, elles suscitent de vives inquiétudes dans les milieux d'affaires, qui craignent une récession et un isolement à long terme.

Dans l'est de l'Ukraine des observateurs de l'OSCE ont entamé mercredi une mission de surveillance à la frontière russe et l'armée de Kiev a repris aux séparatistes une ville proche de Donetsk.

agences/mre

Publié

Moscou accuse à son tour Washington d'avoir violé un traité

Le ministère des Affaires étrangères russe a accusé à son tour Washington de ne pas respecter le traité de contrôle des armes datant de 1987.

"Ces derniers temps, le déploiement dans le cadre du bouclier antimissile américain de rampes de lancement MK-41 par les Etats-Unis en Pologne et en Roumanie est un sujet qui prend de l'ampleur", a lancé le ministère. "Ces rampes de lancement peuvent (...) être considérées comme une violation directe du traité" sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI), a-t-il affirmé.

Le G7 menace aussi

Les pays du G7, dans un communiqué publié mercredi, mettent en garde la Russie contre de nouvelles sanctions si elle poursuit sa politique actuelle en Ukraine.

Le texte est signé par les dirigeants des Etats-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de la France, de l'Italie et du Japon. Ils accusent la Russie de porter atteinte "à la souveraineté de l'Ukraine, à son intégrité territoriale et à son indépendance".