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Le site du crash du MH17 en Ukraine inaccessible en raison de combats

Le travail des observateurs et enquêteurs est compliqué par les affrontements dans la région du crash. [AP Photo/Dmitry Lovetsky]
Le travail des observateurs et enquêteurs est compliqué par les affrontements dans la région du crash. - [AP Photo/Dmitry Lovetsky]
L'enquête sur les causes du crash de l'avion de Malaysia Airlines est entravée par les combats dans l'est du pays qui ont fait treize morts dimanche. Les experts ont renoncé à se rendre sur place.

Les experts internationaux ont renoncé à se rendre dimanche sur le site où s'est écrasé le Boeing de la Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine en raison de la proximité de combats. Des tirs d'artillerie étaient entendus  à un kilomètre du site du crash.

Alexander Hug, directeur adjoint de la mission en Ukraine de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a expliqué que la situation sur le terrain n'était pas sûre. "Nous avons décidé par conséquent de nous déployer demain (lundi) matin", a-t-il dit.

Enquête compliquée

Il a dit craindre que les combats en cours aient des conséquences sur le site où le vol MH17 s'est écrasé, le 17 juillet dernier, avec 298 personnes à son bord. De nombreux corps ont déjà été emmenés aux Pays-Bas, mais d'autres sont encore sur les lieux.

L'équipe devait initialement arriver dimanche, après que les Néerlandais, qui mènent l'enquête, avaient obtenu un accès à la zone à la suite d'un accord entre l'OSCE et les prorusses.

agences/mre/cab

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Une mission militaire "pas réaliste"

L'envoi d'une mission militaire internationale pour sécuriser le site de la catastrophe aérienne dans l'est de l'Ukraine n'est en ce moment "pas réaliste", a estimé dimanche à La Haye le premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Mark Rutte a souligné l'importante présence armée des séparatistes dans cette région proche de la frontière russe et "conclu" qu'il (n'était) "pas réaliste" d'y envoyer une mission militaire internationale.

Malaysia Airlines au bord du gouffre

Avec la perte d'un deuxième appareil, quelques mois plus tard, Malaysia Airlines est au bord du précipice.

Les experts soulignent la gravité de la situation financière de la compagnie malaisienne, tout en rappelant que d'autres transporteurs aériens, comme Korean Air ou l'indonésienne Garuda, un temps au bord de la faillite, sont parvenus à reprendre de la hauteur.

Malaysia Airlines (MAS) nécessite une intervention immédiate de la part du fonds d'investissement public qui détient 69% de son capital, et une restructuration en profondeur si elle veut survivre à la double tragédie du MH370 et du MH17, selon les analystes.

Treize civils tués près de Donetsk

Treize civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche dans des combats à Gorlivka, l'un des bastions des séparatistes prorusses près de Donetsk, a annoncé l'administration régionale. Un porte-parole militaire ukrainien a auparavant fait état de tirs de lance-roquettes Grad sur les quartiers résidentiels de Gorlivka en les attribuant aux rebelles séparatistes prorusses.

Plus de 1000 personnes sont mortes dans l'est de l'Ukraine depuis le début des hostilités en avril. En outre, quelque 230'000 personnes ont dû fuir leur maison, selon une estimation du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

Appel de Lavrov et Kerry à une trêve

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont souligné lors d'un entretien téléphonique dimanche la nécessité de parvenir rapidement à un cessez-le-feu en Ukraine, rapporte le ministère russe des Affaires étrangères.

Le gouvernement ukrainien a annoncé dimanche que ses forces progressaient en direction de Chakhtarsk, près du lieu où s'est écrasé un Boeing malaisien le 17 juillet. Des habitants de Chakhtarsk ont fait état d'attaques aériennes contre leur ville.