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Sept djihadistes présumés inculpés en France à leur retour de Syrie

L'équipe du RAID quitte un immeuble de Strasbourg mardi matin avec des documents saisis. [Frederick Florin]
Les sept djihadistes présumés ont été arrêtés par le groupe d'intervention spécial de la police, le RAID. - [Frederick Florin]
Arrêtées mardi à Strasbourg, les sept personnes soupçonnées de s'être rendues en Syrie pour y mener le djihad ont été mises en examen et écrouées vendredi, selon une source judiciaire.

Sept personnes soupçonnées de s'être rendues en Syrie en décembre dernier pour y mener le djihad ont été mises en examen et écrouées en France pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a annoncé samedi une source judiciaire.

Les suspects font partie d'un groupe d'une dizaine de personnes du quartier populaire de la Meinau, à Strasbourg. Ils ont été arrêtés mardi lors d'un coup de filet dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris.

Rentrés fin mars

La mort en Syrie de deux frères faisant partie du groupe avait déclenché en début d'année une mobilisation contre "l'endoctrinement djihadiste" dans ce quartier de Strasbourg.

Les jeunes arrêtés se seraient rendus en Syrie prétextant "des vacances" et sont rentrés fin mars. Cinq des suspects ont un casier judiciaire vierge. Les deux autres ont par le passé été condamnés pour des délits routiers ou des vols.

>> Lire aussi le témoignage d'une mère de famille suisse : "Mon fils est parti depuis 7 mois combattre en Syrie"

afp/dl

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La Syrie attire de nombreux jeunes

Selon une source proche de l'affaire, 780 personnes vivant en France ont rallié les rangs des combattants islamistes en Syrie, sont en route vers ce pays ou en sont revenues. La mort d'une petite trentaine d'entre elles a été recensée, selon cette même source.

Une quarantaine d'enquêtes sont en cours à Paris en lien avec le djihad en Syrie. Les services de renseignement français craignent que certains djihadistes ne commettent des actes terroristes une fois rentrés au bercail.

Un recruteur aussi visé par l'enquête

Selon une source proche du dossier, l'information judiciaire vise également un homme de 29 ans, considéré par les services français comme un important "facilitateur".

Ce dernier recruterait des Français via les réseaux sociaux. Cet homme, qui se trouverait toujours en Syrie, est apparu dans plusieurs autres dossiers.