Quelques heures après que des hauts responsables militaires yéménites ont échappé vendredi à une embuscade tendue par Al-Qaïda dans le sud du pays, une attaque sans précédent attribuée à Al-Qaïda a visé vendredi soir le palais présidentiel et fait cinq morts.
Ces attaques interviennent alors que l'armée mène une offensive d'envergure contre le réseau dans le sud et que le chef militaire d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), Qassem al-Rimi, a récemment menacé de représailles les autorités, accusées de faciliter les attaques de drones américains contre son groupe.
Cinq militaires tués
Cinq militaires ont été tués dans l'assaut contre un point de contrôle situé à quelques 700 mètres du palais présidentiel à Sanaa, et qui en commande l'accès.
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi ne se trouvait pas au moment de l'attaque au palais. L'attaque a été suivie par des échanges de tirs qui ont duré plus de vingt minutes entre la garde présidentielle et les assaillants.
afp/olhor
Escalade de violence
La violence s'est intensifiée au Yémen depuis la lancement le 29 avril d'une offensive contre le réseau extrémiste et les Etats-Unis ont annoncé la fermeture "jusqu'à nouvel ordre" de leur ambassade au public.
Jeudi soir, les forces de sécurité avaient tué lors d'un accrochage près du palais présidentiel à Sanaa Mohamed Saïd al-Chabwani, présenté par les autorités comme "l'un des membres d'Al-Qaïda les plus dangereux et les plus recherchés".