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Quatre journalistes français enlevés en Syrie en juin 2013 ont été libérés

Libération des 4 otages français enlevés en Syrie
Libération des 4 otages français enlevés en Syrie / L'actu en vidéo / 1 min. / le 19 avril 2014
Enlevés en juin 2013 en Syrie, quatre journalistes français ont été libérés par leurs ravisseurs et sont "en bonne santé". Ils vont regagner la France dimanche matin, a indiqué l'Elysée.

Les quatre journalistes français enlevés en juin 2013 en Syrie sont "libres" et "en bonne santé en dépit des conditions très éprouvantes de leur captivité", a communiqué samedi le président François Hollande.

L'avion ramenant les anciens otages de Turquie se posera dimanche matin à l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris. François Hollande ira les accueillir avec leurs familles à la descente d'avion.

Deux reporters et deux photographes

Didier François, grand reporter à la radio Europe 1, et le photographe Edouard Elias avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Nicolas Hénin, reporter au Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, avaient été enlevés deux semaines plus tard, le 22 juin à Raqqa.

Fin mars, deux journalistes espagnols enlevés par un groupe armé lié à Al-Qaïda, Javier Espinosa et Ricardo Garcia Vilanova, avaient été libérés après six mois de captivité.

Depuis le début de la guerre qui oppose le régime du président Bachar al-Assad aux rebelles ayant juré sa perte au printemps 2011, des dizaines de reporters syriens et étrangers ont été enlevés en Syrie. (lire ci-dessous)

afp/gchi

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Retrouvés par des soldats turcs

Selon l'agence Dogan, les otages ont été retrouvés, ligotés et les yeux bandés, par des soldats turcs à la frontière avec la Syrie.

Les quatre hommes ont été abandonnés par des inconnus dans la nuit de vendredi à samedi dans le no man's land de la frontière séparant la Turquie et la Syrie, près de la petite ville turque d'Akçakale (sud-est), selon l'agence.

La patrouille de l'armée turque a cru dans un premier temps avoir affaire à des contrebandiers. Mais quand les soldats ont vu que les journalistes parlaient français, ils les ont conduits à un poste de police d'Akçakale.

Nombreux journalistes toujours otages

Plusieurs journalistes étrangers sont toujours otages en Syrie, "pays le plus dangereux au monde pour la presse" d'après le Comité pour la protection des journalistes.

Treize grands médias internationaux, dont le New York Times, BBC News et les agences Reuters, AP et AFP, estimaient en décembre 2013 que plus de 30 journalistes étaient retenus en Syrie.

Le nombre exact de correspondants en captivité reste difficile à estimer, dans la mesure où certaines familles et gouvernements ont demandé aux médias de ne pas révéler la disparition de leurs journalistes.