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L'Ukraine dénonce une "agression russe" dans l'est du pays

Ukraine: le gouvernement soupçonne la Russie de diriger les activistes pro-russes
Ukraine: le gouvernement soupçonne la Russie de diriger les activistes pro-russes / 19h30 / 1 min. / le 12 avril 2014
Kiev a dénoncé samedi "une agression russe" après que des activistes pro-russes sont repassés à l'offensive dans l'est de l'Ukraine, prenant quasiment le contrôle d'une localité.

Le gouvernement pro-européen d'Ukraine a dénoncé samedi une "agression" de la Russie après une série d'attaques de groupes armés pro-russes contre des villes de l'est du pays.

Le président Olexander Tourtchinov a convoqué en urgence une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité national, alors que des combats se déroulaient dans plusieurs villes, selon le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov. La réunion s'est achevée sans annonce peu après minuit (23h00 en Suisse).

Des affrontements se déroulaient notamment dans les localités de Kramatorsk et Krasny Liman, dans la province de Donetsk, frontalière de la Russie, selon le ministre, qui n'a pas fait état de victimes.

Commissariats envahis

Tôt samedi, des hommes armés, en tenues de camouflage sans insignes, cagoulés et casqués, se sont emparés du commissariat de district de Slaviansk, localité d'une centaine de milliers d'habitants située à une soixantaine de km de Donetsk, la capitale régionale. Dans l'après-midi, ils ont pris le contrôle du bâtiment des services de sécurité (SBU) dans la même ville, selon la police.

A Donetsk, quelque 200 manifestants pro-russes ont envahi le siège de la police dans l'après-midi. Tandis que des hommes en armes ont aussi lancé une attaque contre un commissariat de la ville de Kramatorsk, deuxième ville de l'Est ukrainien.

afp/ptur/olhor

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Menaces ukrainiennes inadmissibles

La diplomatie russe a estimé samedi que les menaces des autorités pro-occidentales de Kiev de lancer un assaut contre les manifestants pro-russes étaient "inadmissibles".

La Russie, qui a mis en garde Kiev contre toute répression sanglante des troubles, a massé jusqu'à 40'000 hommes à la frontière selon l'Otan, faisant craindre une invasion.

Washington lance un avertissement à Moscou

Le secrétaire d'État américain John Kerry a averti samedi par téléphone son homologue russe Sergueï Lavrov que Moscou devra faire face à des "conséquences supplémentaires" si la tension ne retombe pas avec l'Ukraine voisine et si les troupes russes ne se retirent pas de la frontière.

Selon un haut responsable du département d'Etat, John Kerry a exprimé à Sergueï Lavrov "sa profonde inquiétude" devant le fait que les attaques menées en début de journée par des militants armés ont été "orchestrées et synchronisées, de la même manière que les précédentes attaques dans l'est de l'Ukraine et en Crimée".

De son côté, la Maison blanche a dénoncé ces "campagnes organisées d'incitation (à la déstabilisation) et au sabotage". Elle a également annoncé que le vice-président américain Joe Biden se rendrait à Kiev le 22 avril.

Ban Ki-Moon appelle à la retenue

Se déclarant "très inquiet" face aux "risques croissants d'affrontements violents", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé tous les protagonistes de la crise en Ukraine à "faire preuve du maximum de retenue" et à dialoguer pour faire baisser la tension.