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Le patron du Bayern Munich reconnaît avoir fraudé le fisc allemand

Le président du Bayern de Munich est accusé de fraude fiscale
Le président du Bayern de Munich est accusé de fraude fiscale / 12h45 / 1 min. / le 10 mars 2014
Le président du club de football le plus titré d'Allemagne, Uli Hoeness, a reconnu lundi, à l'ouverture de son procès à Munich, avoir dissimulé d'importants gians au fisc allemand.

Uli Hoeness, patron du puissant club de football allemand du Bayern Munich, a reconnu lundi avoir fraudé le fisc allemand pendant des années. Il s'exprimait au début de son procès, qui pourrait lui valoir de la prison.

"J'ai fait de l'évasion fiscale", a admis Uli Hoeness devant le tribunal, peu après l'ouverture du procès dans lequel il est accusé de ne pas avoir déclaré 33,5 millions d'euros de gains entre 2003 et 2009, par le biais d'un compte en Suisse dont il a caché l'existence au fisc allemand. Cette dissimulation a occasionné au fisc un manque-à-gagner de 3,5 millions d'euros.

Regrets exprimés

"Je regrette profondément mon comportement délictueux", a ajouté ce dirigeant très connu en Allemagne, assurant vouloir entièrement tirer au clair "ce chapitre affligeant" de sa vie. Il a toutefois également rappelé avoir versé 5 millions d'euros à des oeuvres sociales.

"Je ne suis pas un parasite de la société", a-t-il argumenté.

agences/ptur

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Procédure d'auto-dénonciation critiquée

Le président du club le plus titré d'Allemagne avait entamé en janvier 2013 une procédure d'auto-dénonciation auprès du fisc pour régulariser sa situation. Cette procédure permet de régler ces affaires moyennant une forte pénalité financière, tout en mettant le fraudeur à l'abri de poursuite pénale.

Cette procédure est toutefois jugée invalide par le parquet de Munich. Outre des vices de forme, le ministère public est convaincu que Hoeness n'a agi que parce qu'il craignait d'être prochainement dénoncé par la presse.

Son immense villa au bord d'un lac en Bavière a été perquisitionnée le 20 mars 2013 et il a dû payer une caution de cinq millions d'euros pour rester en liberté.