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L'exclusion de l'Iran sauve provisoirement la conférence sur la Syrie

ONU [AP Photo/Craig Ruttle]
Apparté au siège de l'ONU à New York ce lundi 20 janvier 2014, entre Ban ki-Moon (gauche) et l'actuel président du Conseil de sécurité, le Jordanien Nasser Judeh. - [AP Photo/Craig Ruttle]
L'ONU a retiré lundi soir l'invitation de Téhéran à Genève 2, qui s'ouvre mercredi à Montreux (VD). L'opposition syrienne a salué cette décision et a confirmé sa participation à la conférence.

A la veille de son ouverture, la conférence de paix sur la Syrie, Genève 2 , semblait sauvée par l'exclusion de l'Iran sur décision du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui l'avait invité dans un premier temps avant de se rétracter.

L'opposition syrienne avait menacé de boycotter la conférence si l'Iran, allié de Bachar al-Assad, était présent.

Or, dans un communiqué, la coalition de l'opposition a immédiatement "confirmé sa participation à Genève 2, qui a pour objectif une transition politique en Syrie".

Opposition divisée

Par contre, une des principales composantes de cette opposition, le Conseil national syrien (CNS), a annoncé son retrait de la coalition pour protester contre sa participation à Genève II.

Genève 2 doit s'ouvrir mercredi par une session ministérielle à Montreux présidée par Ban Ki-moon et à laquelle sont conviés une quarantaine de pays, dont les grandes puissances et les autres pays de la région dont l'Arabie saoudite.

Lire aussi: Le Front islamique syrien refuse de participer à Genève 2

agences/dk/pym

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Objectifs diamétralement opposés

Les objectifs des deux camps semblent inconciliables, l'opposition martelant que son seul but est de se débarrasser de Bachar al-Assad. Son régime a maintes fois répété qu'il ne comptait pas "remettre le pouvoir à qui que ce soit" lors de Genève 2.

Les deux parties devraient arriver avec des objectifs diamétralement opposés à ce rendez-vous diplomatique qui doit trouver une solution politique à ce conflit qui a fait plus de 130'000 morts en près de trois ans.

Le président de la coalition de l'opposition a accusé le régime syrien de faire du "terrorisme d'État". Il a affirmé qu'il était responsable de la présence sur le terrain des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), liés à Al-Qaïda, que des combats meurtriers opposent actuellement aux rebelles.

Une "erreur", selon la Russie

La non participation de l'Iran à la conférence de paix en Syrie de "Genève II" est une "erreur", mais pas une "catastrophe", a jugé mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

La Russie avait jugé lundi que seule la présence de toutes les parties impliquées dans le conflit syrien permettrait à Genève II d'aboutir.

Le scepticisme iranien

Un haut diplomate iranien a estimé mardi que les chances de mettre fin au conflit syrien lors de la conférence Genève 2 ne sont "pas si grandes" sans la participation de l'Iran, principal allié régional de Damas.

L'Iran a aussi regretté que l'ONU ait retiré "sous la pression" son invitation pour participer à la conférence.