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Un réseau pédophile diffusait des sévices sexuels en direct sur internet

Cvyber [AFP - AFP PHOTO CEOP]
Le réseau pédophile diffusait des scènes de sévices sexuels imposés des enfants en direct sur internet. - [AFP - AFP PHOTO CEOP]
Des enfants philippins abusés en direct sur internet ont été secourus grâce à une enquête internationale, réunissant les autorités de 12 pays, et qui a mis fin aux activités d'un réseau pédophile.

Une enquête internationale a permis de démanteler un réseau pédophile qui diffusait des scènes de sévices sexuels imposés à des enfants philippins, en direct sur internet.

Vingt-neuf personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête, baptisée Operation Endeavour ("Effort"), dont une dans le canton de Zurich. Trois autres enquêtes sur la diffusion de vidéos pédophiles ont identifié 733 suspects, dont 139 en Grande-Bretagne, a précisé l'Agence nationale du crime britannique (NCA). Quinze enfants âgés entre 6 et 15 ans ont été secourus.

Efforts conjoints

L'opération a démarré en 2012, après la découverte d'images obscènes dans l'ordinateur d'un pédophile britannique. L'homme et un complice avaient payé pour regarder, en direct sur internet, des enfants soumis à des sévices sexuels.

Les 29 suspects arrêtés l'ont été grâce aux efforts des autorités dans 12 pays, a indiqué la NCA. Sur les 17 suspects britanniques, cinq ont été condamnés et l'enquête se poursuit pour neuf autres.

afp/pym

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"Menace significative et émergente"

La NCA qualifie les violences sexuelles sur mineurs dans les pays en développement de "menace significative et émergente".

"L'extrême pauvreté, la disponibilité croissante d'internet haut débit et l'existence de nombreux riches consommateurs étrangers conduisent le crime organisé à exploiter des enfants pour des gains financiers", avertit l'agence.

"Notre priorité est de protéger les victimes de ces violences et cela signifie attaquer tous les maillons de la chaîne, du démantèlement des groupes organisés dont la principale motivation est le profit, aux clients qui payent", selon Andy Baker, vice-directeur de la division protection infantile au sein de la NCA.