Les forces armées iraniennes ont fait savoir dimanche, par la voix de l'adjoint du chef-d'état major, le général Mohammad Hedjazi, qu'elles étaient prêtes à conseiller et à équiper l'Irak pour l'aider dans sa lutte contre Al-Qaïda.
Il n'est pas question pour l'instant d'envoyer des soldats en Irak ni de mener des opérations conjointes, mais l'Iran pourrait ainsi porter secours au pouvoir irakien qui a perdu la ville de Fallouja, prise par les tribus sunnites et les groupes liés à Al-Qaida.
Double jeu syrien
Avec ce nouveau soutien au Premier ministre chiite Nouri Al-Maliki dans sa lutte contre les tribus sunnites et contre l'Etat islamique en Irak et au Levant, ce groupe lié à Al-Qaida, l'Iran pourrait ainsi jouer un double jeu. Celui de pacificateur en Irak et celui de protecteur du régime dictatorial de Bachar Al-Assad.
Frédéric Pfyffer/lgr
Les civils appelés à la lutte
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a appelé "la population de Fallouja et ses tribus à chasser les terroristes", afin d'être épargnées par "les dangers d'affrontements armés", a rapporté lundi la télévision d'Etat Iraqiya.
Lundi matin, des combats avaient lieu dans le nord, le nord-est et le sud de Ramadi, a indiqué un commandant de police, tandis qu'un capitaine faisait état d'affrontements à l'est de Fallouja.
Les autorités ont perdu la semaine passée le contrôle de ces deux villes, tombées aux mains des groupes liés à Al-Qaïda.