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François Hollande hué pour son retour sur le site sidérurgique de Florange

François Hollande à Florange, dans le sud-est. [POOL / NICOLAS BOUVY]
Visite à haut risque de François Hollande à Florange / Le 12h30 / 1 min. / le 26 septembre 2013
Huées et accusations de trahison ont accueilli François Hollande pour sa visite aux hauts fourneaux de Florange, désormais fermés. Ce retour sur place était l'une de ses promesses de campagne.

Fidèle à une promesse de campagne, François Hollande est revenu jeudi sur le site sidérurgique de Florange, dans le nord-est de la France. Mais le président s'est fait siffler par les salariés d'ArcelorMittal, cinq mois après la fermeture des hauts fourneaux.

Dès l'entrée du site, quelques dizaines de salariés ont brandi des pancartes syndicales et ont sifflé la voiture du chef de l'Etat. Celui-ci a ensuite discuté durant deux heures les syndicats et la direction.

Un centre de recherches à Florange

Assurant croire en la sidérurgie, François Hollande a annoncé que Florange allait accueillir un centre public de recherches sur l'acier de demain, à vocation mondiale, doté dès 2014 de 20 millions d'euros. Et de promettre qu'il reviendrait chaque année pour veiller à cet engagement.

Le socialiste a néanmoins été à nouveau sifflé à son départ. "C'est une trahison, il nous a trahis. A la limite j'aurais préféré qu'il nous mente et qu'il ne vienne pas", a tonné un syndiqué. "Il a du courage, il revient sur les lieux du crime", a ajouté un autre.

"Si monsieur Hollande vient uniquement nous redire ce qu'on sait déjà et serrer des mains, ça n'a aucun intérêt. Si c'est uniquement pour honorer sa promesse de revenir, ça ne suffit pas et ça risque de se retourner contre lui. On n'est pas dans un show médiatique", a prévenu Edouard Martin, le charismatique leader local de la CFDT, avant la visite présidentielle suivie par quelque 120 journalistes.

afp/boi

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Le rappel des faits

En février 2012, François Hollande avait reçu à Florange un accueil triomphal. Sans promettre explicitement la sauvegarde des hauts fourneaux, il s'était engagé à proposer une loi obligeant les grandes firmes à trouver un repreneur.

Mais la gestion du dossier par le gouvernement avait tourné à l'échec, douchant les espoirs de l'élection d'Hollande à la présidence.

Les hauts fourneaux ont fermé en avril, laissant 629 des 2500 salariés sans travail.

Depuis, un accord entre le gouvernement et ArcelorMittal est intervenu, selon lequel le numéro un mondial de l'acier s'est engagé à investir 180 millions d'euros sur le site sur cinq ans.