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Les otages secourus après l'assaut contre le centre commercial de Nairobi

Les combats entre les forces kényanes et les islamistes retranchés dans le centre commercial ont repris dimanche. [AFPTV/NICHOLE SOBECKI]
Les combats entre les forces kényanes et les islamistes retranchés dans le centre commercial ont repris dimanche. - [AFPTV/NICHOLE SOBECKI]
La plupart des otages retenus dans le centre commercial de Nairobi ont été secourus après l'assaut lancé par les forces kényanes. Le bilan s'alourdit à 68 morts.

Les forces de l'ordre kényanes ont lancé dimanche soir un assaut contre les islamistes retranchés dans un centre commercial  de Nairobi. La plupart des personnes prises en otage ont été secourues, a affirmé dimanche soir l'armée kényane, précisant que les forces de sécurité avaient repris le contrôle de la plus grande partie du bâtiment.

Le bilan atteint désormais 68 morts et plus de 160 blessés, parmi lesquels une Suissesse.

Echec du précédent assaut

Selon un militaire kényan, les forces de l'ordre avaient échoué plus tôt dimanche, dans un précédent assaut, à neutraliser les 10 à 15 islamistes, qui détiennent un nombre encore indéterminé d'otages depuis samedi.

Plus de 1000 personnes ont été secourues depuis samedi à la mi-journée dans le centre commercial de luxe, bondé de Kényans et d'expatriés venus faire leurs courses du week-end.

Un membre du personnel du centre commercial a pris en photo le rez-de-chaussée. [AFP - James Quest]
Un membre du personnel du centre commercial a pris en photo le rez-de-chaussée. [AFP - James Quest]

Des Israéliens présents?

Une source sécuritaire s'exprimant sous couvert d'anonymat a évoqué la présence d'agents israéliens aux côtés des forces kényanes pour tenter de venir à bout du commando,  le Westgate Mall étant réputé être en partie la propriété d'Israéliens. Un responsable israélien a laissé entendre qu'il pourrait davantage s'agir d'un appui logistique que d'une intervention armée à proprement parler.

L'attaque du Westgate a été revendiquée samedi soir par les shebab somaliens, liés à Al-Qaïda, qui l'ont présentée comme une opération de représailles à l'intervention des troupes kényanes en Somalie.

Washington a dénoncé un acte "ignoble", la présidence française un "lâche attentat", également condamné unanimement par les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

agences/lan

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Attaque la plus meurtrière depuis 1998

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à Nairobi depuis une attaque-suicide d'Al-Qaïda en août 1998 contre l'ambassade américaine, qui avait fait plus de 200 morts.
   
Des intérêts israéliens au Kenya ont déjà été la cible d'attaques revendiquées par Al-Qaïda: en 2002, un attentat suicide mené par trois kamikazes contre un hôtel fréquenté par de nombreux touristes israéliens avait tué 12 Kényans et trois touristes israéliens près de la ville côtière de Mombasa.

Presque simultanément, un avion israélien avec 261 passagers à bord avait échappé de peu aux tirs de deux missiles à son décollage, également à Mombasa.

Le bilan des victimes

Hormis des Kényans, trois Britanniques, deux Françaises, deux Canadiens, deux Indiens, un Sud-Africain, un Péruvien, une Sud-Coréenne et une Néerlandaise sont décédés dans l'attaque.

Un célèbre poète et homme d'Etat ghanéen, Kofi Awoonor, a également péri. Le président kényan Uhuru Kenyatta a quant à lui annoncé la mort de son neveu et de sa fiancée.

Des Américains et de nombreux autres Occidentaux -cibles privilégiés des assaillants- figurent parmi les blessés, estimés à 175 par Nairobi.

Une Suissesse parmi les blessés

Une Suissesse figure parmi les quelque 200 blessés recensés dans l'attaque, a indiqué dimanche le DFAE.

"L’ambassade de Suisse à Nairobi est en contact" avec les proches de la blessée "ainsi qu’avec les autorités locales compétentes", a ajouté le Département fédéral des affaires étrangères.

Aucune autre précision n'a été apportée, en raison de la protection des données et de la personnalité.