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La Russie prend certaines distances dans son soutien à la Syrie

Vladimir Poutine nuance son soutien à la Syrie
Vladimir Poutine nuance son soutien à la Syrie / L'actu en vidéo / 1 min. / le 4 septembre 2013
Alors que la Russie "n'exclut pas" de soutenir une intervention militaire occidentale en Syrie, le président Vladimir Poutine a annoncé mercredi la suspension de livraison de matériel militaire à Damas.

La Russie a suspendu ses livraisons de missiles sol-air S300 à la Syrie, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine dans une interview à la chaîne Pervyi Kanal.

"Nous avons un contrat de livraison de S300, nous avons fourni certains composants, mais nous n'avons pas achevé nos livraisons, nous les avons pour l'instant suspendues", a déclaré Vladimir Poutine à propos de ces systèmes d'armes perfectionnés, équivalents du Patriot américain.

Exigence de "preuves convaincantes"

La Russie serait aussi prête à agir "résolument", voire même à soutenir une action armée en Syrie si les Occidentaux présentaient à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine.

"Ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU (...). Et elles doivent être convaincantes", a dit Poutine dans une interview à la chaîne Pervyi Kanal.

"Après cela nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible", a-t-il ajouté, répondant au journaliste qu'il "n'excluait pas" de soutenir une action armée occidentale.

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afp/moha

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Armes à sous-munitions

Le gouvernement syrien a fait un usage massif des armes à sous-munitions au cours de la seconde moitié de 2012 et au début de 2013, a affirmé mercredi à Genève l'Observatoire des armes à sous-munitions dans son rapport annuel. Au moins 165 victimes de ces armes ont été recensées l'an dernier en Syrie.

"L'utilisation massive d'armes à sous-munitions par la Syrie a causé des victimes civiles inutiles", a déclaré Mary Wareham de Human Rights Watch (HRW), tout en saluant une large condamnation de l'usage de cette arme dans le conflit par 113 Etats. HRW avait déjà dénoncé l'usage des armes à sous-munitions en Syrie en fin d'année passée.