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François Hollande et Barack Obama en contact pour une solution en Syrie

François Hollande et Barack Obama (ici en mai 2012) souhaitent trouver une solution commune à la situation en Syrie. [EPA/Keystone - Kristoffer Tripplaar]
François Hollande et Barack Obama (ici en mai 2012) souhaitent trouver une solution commune à la situation en Syrie. - [EPA/Keystone - Kristoffer Tripplaar]
Alors que Damas autorise l'ONU à enquêter sur l'utilisation supposée d'armes chimiques, François Hollande et Barack Obama se sont entretenus dimanche pour trouver une réponse commune à ces attaques.

Le président François Hollande s'est entretenu dimanche de la Syrie avec son homologue américain Barack Obama, auquel il a indiqué "que tout concordait pour désigner le régime de Damas comme l'auteur" des attaques chimiques du 21 août, a annoncé l'Elysée.

"Les deux présidents sont convenus de rester en étroit contact pour apporter une réponse commune à cette agression sans précédent", a ajouté la présidence française dans un communiqué.

Ces déclarations interviennent après que le régime syrien a donné dimanche son accord à l'ONU pour enquêter sur les allégations d'usage d'armes chimiques près de Damas, selon un communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères. L'ONU annonce qu'elle commencera à enquêter lundi.

Pression internationale

La communauté internationale avait accru la pression sur les autorités syriennes afin qu'elles autorisent ces experts de l'ONU à enquêter, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne examinant des options militaires contre Damas.

Les pays occidentaux semblent de plus en plus convaincus que le régime de Bachar al-Assad a eu recours à de telles armes mercredi dans la région de Damas, malgré les démentis du gouvernement syrien qui a martelé samedi n'avoir "jamais utilisé d'armes chimiques".

La Russie met en garde les Occidentaux

La Russie a appelé fermement dimanche les Occidentaux à ne pas commettre une "erreur tragique" en Syrie, mettant en garde contre une répétition de "l'aventure" en Irak alors que les appels à un usage de la force contre Damas se faisaient plus pressants.

Puissant allié de Damas, Moscou réagissait après le feu vert du gouvernement syrien à l'ONU pour une enquête dès lundi sur l'attaque meurtrière de mercredi près de la capitale syrienne.

Dialogue transatlantique

Le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel s'est exprimé à Kuala Lumpur, en Malaisie, première étape d'une tournée dans le sud-est asiatique. [AFP - PAUL J. RICHARDS]

De leur côté, le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron se sont entretenus au téléphone samedi des "possibles réponses de la communauté internationale à l'utilisation présumée d'armes chimiques", selon la Maison Blanche.

Londres interprète le refus du président Bachar al-Assad de coopérer avec les Nations unies comme le signe que "le régime a quelque chose à cacher" et estime "l'utilisation significative d'armes chimiques mériterait une réponse sérieuse de la communauté internationale".

Accusations réciproques

Le président américain est sous pression depuis que l'opposition syrienne a accusé le régime d'avoir perpétré le 21 août une attaque de grande ampleur aux armes chimiques qui aurait fait au moins 1000 morts.

Alors que le gouvernement syrien nie en bloc et accuse même ses ennemis rebelles d'avoir utilisé des armes chimiques près de Damas, Médecins sans frontières a fait état du décès de 355 patients "présentant des symptômes neurotoxiques" dans ce secteur. Lire: MSF fait état de symptômes d'attaques chimiques en Syrie

agences/jgal/lgr

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Un gouverneur syrien assassiné

Le gouverneur de la province de Hama, dans le centre de la Syrie, a été assassiné dimanche dans un attentat à la voiture piégée, ont annoncé les médias officiels en imputant l'attaque aux rebelles.

Le Conseil des ministres a affirmé qu'il était "mort en martyr, tué par les bandes criminelles". Il avait été nommé en juillet 2011, quatre mois après le début de la révolte contre le pouvoir au lendemain de manifestations massives anti-régime dans la ville de Hama.

Hama a été un haut-lieu de contestation contre le régime en 2011, avec des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes avant que l'armée ne parvienne à soumettre la ville.

John Kerry a appelé son homologue syrien

De façon exceptionnelle, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a téléphoné jeudi à son homologue syrien Walid Mouallem pour lui signifier que "si le régime syrien n'avait rien à cacher, il aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entrave au site" de l'attaque présumée, a révélé samedi soir un responsable du département d'Etat.