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Heurts entre pro et anti-Morsi aux abords de la place Tahrir au Caire

Des partisans du président égyptien déchu Mohamed Morsi manifestaient vendredi au Caire. [EPA/Mohammed Sabe]
Le récit de la journée / Forum / 2 min. / le 5 juillet 2013
A l'issue d'une journée de manifestations des deux bords qui a fait au moins quatre morts, des affrontements ont encore éclaté dans vendredi soir au Caire entre partisans et opposants du chef de l'Etat déchu Mohamed Morsi.

Des affrontements ont éclaté dans la soirée de vendredi aux abords de la place Tahrir du Caire entre partisans et opposants au président islamiste Mohamed Morsi, renversé mercredi par l'armée mercredi.

Des tirs étaient entendus et les deux camps se jetaient des pierres sur le pont du 6-Octobre à proximité de la place emblématique de la capitale égyptienne. Deux personnes ont trouvé la mort et 70 autres ont été blessées, a annoncé la télévision d'Etat vendredi soir.

L'armée égyptienne va intervenir "sans prendre parti" pour mettre fin aux affrontements et "séparer les deux camps a affirmé le colonel Ahmed Ali.

Par ailleurs, une personne a trouvé la mort dans des heurts à Alexandrie et une autre à Assiout, au sud de l'Egypte, après que quatre autres manifestants ont été tués dans l'après-midi au Caire dans des échanges de tirs entre pro-Morsi et soldats.

Prières et mobilisation des pro-Morsi

Des milliers d'Egyptiens manifestaient au Caire vendredi contre le coup militaire qui a renversé le président islamiste et la vague d'arrestations qui a suivi au sein de son mouvement des Frères musulmans.

Devant la mosquée Rabaa al-Aadawiya, dans le faubourg de Nasr City, les manifestants, dont une partie campent sur place depuis plusieurs jours, priaient ensemble, à l'appel de l'imam, pour "le retour de Morsi au pouvoir" et "la fin de la fracture entre nous et l'armée", selon un journaliste de l'AFP.

Ils se sont notamment rassemblés en soirée devant le siège de la télévision publique dans le centre du Caire.

Appel des anti-Morsi

Dans la journée, la coalition de l'opposition à Mohamed Morsi avait lancé un appel "urgent" à manifester en masse "sur toutes les places d'Egypte".

Des dizaines de milliers de partisans des Frères musulmans, harangués par leur chef décidé à poursuivre la mobilisation, ont manifesté vendredi pour exiger le retour du président Mohamed Morsi.

Le Front du salut national (FSN) appelle à la mobilisation "en soutien à la révolution du 30 juin", faisant référence aux manifestations de dimanche dernier contre Mohamed Morsi.

agences/pym/aduc

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Dissolution de l'assemblée islamiste par Adly Mansour

Le président par intérim égyptien Adly Mansour a décidé vendredi de dissoudre la chambre haute du Parlement (Choura), dominée par les islamistes, et de nommer un nouveau chef des services de renseignement.

La chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution l'an dernier de la chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et renversé mercredi par l'armée.

Adly Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, Mohammed Ahmed Farid, a indiqué l'agence officielle Mena.

Arrestation du Guide des Frères musulmans démentie

Les Frères musulmans égyptiens, dont est issu le président déchu Mohamed Morsi, ont démenti vendredi que leur guide suprême, Mohammed Badie, ait été arrêté comme l'avaient annoncé la veille les services de sécurité.

Le numéro un de la confrérie a d'ailleurs fait un discours devant les partisans de Mohamed Morsi réunis près d'une mosquée de Nasr City. "Nous resterons dans les rues par millions jusqu'à ce que nous portions en triomphe notre président élu", a-t-il déclaré.

"Le coup d'Etat militaire n'est pas valide", a-t-il ajouté, un slogan repris par une foule d'islamistes.

Le parquet égyptien avait émis des mandats d'arrêt à l'encontre de Mohamed Badie et de son adjoint Khaïrat al Chater, pour incitation à tuer des manifestants qui protestaient dimanche devant le siège des Frères musulmans.