Publié

L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne au point mort

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu est en colère contre l'UE.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu est en colère contre l'UE.
A l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères, le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne reste dans l'impasse. La diplomatie turque agacée.

Le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne reste dans l'impasse. En cause, le refus d'Ankara de remplir ses obligations, ont déploré lundi les Européens à l'issue d'une réunion à Bruxelles avec le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu.

L'Union européenne s'est toutefois dit prête à faire un geste. Mais la Turquie doit montrer de la bonne volonté, a insisté le commissaire européen en charge de l'Élargissement Stefan Füle. "La clef de l'amélioration des négociations est l'accord de réadmission conclu avec l'UE", que la Turquie doit signer et mettre en oeuvre.

Cet accord est capital pour faciliter la lutte contre l'immigration clandestine dans l'UE, car la Turquie est devenue un point de passage vers la Grèce. En contrepartie de la signature de cet accord paraphé par Ankara en 2012, l'UE acceptera de faciliter l'octroi de visas pour les ressortissants turcs.

ats/afp/olhor

Publié

L'Europe et le cas syrien

Les ministres européens des Affaires étrangères, divisés depuis des mois sur la livraison d'armes aux rebelles, se retrouvent pour reparler de ce très sensible sujet.

Les Européens doivent également discuter du renouvellement de leurs sanctions contre le régime syrien, dans lequel figure l'embargo sur les armes, qui expirent le 31 mai à minuit.

Agacement turc

Le chef de la diplomatie turque n'a pas caché son agacement devant le blocage de ce processus. "Une fleur ne suffit pas pour que le printemps arrive", a lancé Ahmet Davutoglu.

"Dix sept chapitres (sur 35) sont bloqués pour des motifs politiques. Il faut débloquer le processus, car à ce rythme, il faudra cinquante ans pour le terminer", a-t-il insisté.

Ahmet Davutoglu a demandé l'ouverture des chapitres liés aux relations extérieures. "Nous pensons que nous avons besoin d'une nouvelle perspective stratégique dans nos relations", a-t-il averti. "Sans la Turquie, l'UE ne sera pas complète, elle n'aura pas de continuité stratégique et géographique", a-t-il soutenu.