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Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, selon l'armée britannique

Selon un porte-parole du département d'Etat, les agences de renseignement ont eu connaissance de "deux occurrences" d'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie. [Reuters - Malek Alshemali]
L'utilisation d'armes chimiques dans ce conflit fait régulièrement l'objet d'accusations entre les deux camps. - [Reuters - Malek Alshemali]
Dans le conflit syrien, l'usage d'armes chimiques a été attesté par des scientifiques du ministère de la Défense anglais, sans identifier de coupable.

Des scientifiques de l'armée britannique ont trouvé des preuves médico-légales que des armes chimiques avaient été utilisées dans le conflit en Syrie, a rapporté le journal The Times samedi.

Un échantillon de terre prélevé dans une zone proche de Damas et sorti clandestinement du pays vers le Royaume-Uni a apporté la preuve qu'"un certain type d'arme chimique" avait été utilisé, ont indiqué des sources du ministère de la Défense citées par le quotidien britannique.

Les tests ont été conduits au département de recherche chimique et biologique du ministère de la Défense britannique à Porton Down, est-il précisé dans l'article, qui fait la Une.

Aucun coupable désigné

Les pays occidentaux ont des "preuves solides" que des armes chimiques ont été utilisées au moins une fois dans le conflit syrien, avaient par ailleurs indiqué jeudi des diplomates à l'ONU.

L'unité britannique n'a toutefois pas été en mesure de déterminer si les armes avaient été utilisées par le régime du président Bachar al-Assad ou par les rebelles qui le combattent, et si cette utilisation avait été systématique, indique The Times.

afp/moha

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Des enquêtes en cours

Le gouvernement syrien et l'opposition armée s'accusent mutuellement d'avoir employé des armes chimiques dans la guerre civile qui fait rage dans le pays depuis mars 2011.

Damas a déposé le 20 mars une requête officielle pour une enquête de l'ONU, se plaignant d'une attaque aux armes chimiques par les rebelles le 19 mars à Alep.

Une mission d'experts, conduits par le Suédois Ake Sellstrom, a été constituée par l'ONU.

Les autorités syriennes ont refusé cette semaine l'accès à leur territoire aux membres de cette mission, Ban Ki-moon ayant souligné que "toutes les allégations" feraient l'objet d'enquêtes.