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L'adhésion de la Roumanie et la Bulgarie à Schengen reportée

Schengen [Vadim Ghirda]
Le président roumain Traian Basescu a déploré jeudi la décision et déclaré que l'adhésion de son pays de 19 millions d'habitants à l'espace Schengen restait une priorité. - [Vadim Ghirda]
Bucarest et Sofia restent à la porte de l'espace Schengen. L'adhésion des deux pays a été différée par les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne jeudi, faute de satisfaction dans le domaine de la justice.

Les ministres de l'Intérieur de l'UE ont reporté jeudi l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen. Même si les deux pays remplissent les conditions techniques, ils doivent encore faire des progrès dans le domaine de la justice.

En marge d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich a déclaré que "le moment" de l'adhésion roumaine et bulgare "n'est pas encore venu" et promis de revenir sur le sujet "d'ici la fin de l'année".

L'accord pour les adhésions des deux pays doit être pris à l'unanimité. Les candidats doivent démontrer qu'ils luttent contre la corruption et sont en mesure de contrôler leurs frontières, car elles vont devenir les frontières extérieures de l'espace Schengen.

Libre circulation crainte

Certains Etats, comme les Pays-Bas, ont justifié leurs réticences en évoquant le risque d'un afflux chez eux de citoyens roumains ou bulgares attirés par des systèmes sociaux avantageux.

Dans l'attente depuis deux ans, les ministres roumain et bulgare ont déploré cette absence de décision. Ils ont rappelé que leurs pays ont dépensé beaucoup d'argent pour répondre à tous les critères d'adhésion. En vain.

La question des abus liés à la libre circulation au sein de l'Union européenne a par ailleurs été abordée par les ministres de l'Intérieur allemand, néerlandais, britannique et autrichien lors de discussions informelles. Les quatre pays veulent que la Commission européenne s'attaque au problème.

ats/olhor

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Sommaruga se réjouit d'une réforme

Toujours à Bruxelles, le Conseil Justice et Affaires intérieures de l'UE a annoncé que la mise en oeuvre de la deuxième génération du système d'informations de Schengen (SIS II) aura lieu le 9 avril.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s'est réjouie de cette nouvelle et a rappelé qu'à l'instar de plusieurs autres pays, "la Suisse a critiqué à plusieurs reprises la gestion des coûts" de ce programme, dont la mise en oeuvre a été retardée pendant des années à cause de problèmes techniques.

C'est ainsi qu'au lieu de coûter 15 à 20 millions d'euros (18 à 24 millions de francs), SIS II reviendra à environ 160 millions d'euros.

Tous les Etats Schengen participent au système SIS II, soutenu financièrement par 22 des 27 pays de l'UE et les quatre membres de l'Association européenne de libre-échange (AELE: Suisse, Norvège, Liechtenstein et Islande).

Cette réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE devait aussi permettre à la Commission européenne de les informer du projet "frontières intelligentes", qui a été dévoilé la semaine dernière. Ce programme permettra aux voyageurs des Etats tiers de faciliter leurs déplacements, tout en améliorant la surveillance des frontières.