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L'Unicef affirme que les mineurs palestiniens détenus par Israël sont maltraités

La police des frontières israélienne et un jeune manifestant palestinien.
Quelque 700 adolescents palestiniens emprisonnés par Israël / Le 12h30 / 2 min. / le 6 mars 2013
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance, l'Unicef, dénonce les pratiques du système de détention militaire israélien envers les prisonniers palestiniens mineurs.

Le "mauvais traitement" infligé aux détenus mineurs palestiniens par les institutions militaires israéliennes est "répandu, systématique et institutionnalisé", affirme l'Unicef dans un rapport rendu public mercredi.

"Dans aucun autre pays les enfants ne sont systématiquement jugés par des tribunaux militaires pour mineurs qui, par définition, ne fournissent pas les garanties nécessaires au respect de leurs droits", souligne le texte.

L'Unicef évalue à environ 700 chaque année le nombre d'enfants palestiniens de 12 à 17 ans, en grande majorité des garçons, arrêtés, interrogés et détenus par l'armée, la police et les agents de sécurité israéliens.

"Ces mauvais traitements comprennent l'arrestation d'enfants chez eux entre minuit et cinq heures du matin par des soldats lourdement armés, le fait de bander les yeux des enfants et de leur lier les mains par des attaches en plastique", selon le rapport, qui cite également "les aveux forcés, l'absence d'accès à un avocat ou à des membres de la famille pendant l'interrogatoire".

Droit international violé

Les mineurs palestiniens de 13 ans ou moins n'encourent des peines qu'allant jusqu'à six mois de prison, mais à partir de 14 ans, ils peuvent se voir condamnés jusqu'à 10 ans pour jet de pierre, le délit pour lequel ils sont généralement poursuivis, voire 20 ans si la cible est un véhicule en mouvement, indique l'Unicef.

"Ces pratiques violent le droit international qui protège tous les enfants contre les mauvais traitements quand ils sont au contact des forces de l'ordre et des institutions militaires et judiciaires", conclut le document.

L'agence de l'ONU appelle ainsi Israël à "faire de l'intérêt de l'enfant une considération primordiale", à s'assurer que les mineurs arrêtés et leur famille soient informés des motifs de leur détention ainsi que de leurs droits dans leur langue, c'est-à-dire en arabe.

L'Unicef recommande aussi de faciliter et d'accélérer l'accès des mineurs à un avocat et à leur famille, exigeant leur présence pendant les interrogatoires.

afp/pym  

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