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Iran et climat, priorités de la diplomatie américaine pour John Kerry

Kerry1 [AP/J.Scott Applewhite]
John Kerry, lors de son audition par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, ce jeudi 24 janvier 2013. - [AP/J.Scott Applewhite]
John Kerry a dévoilé jeudi les priorités de la diplomatie américaine, en mettant particulièrement l'accent sur la crise nucléaire iranienne et sur la menace du changement climatique.

Le sénateur américain John Kerry, nommé secrétaire d'Etat par le président Barack Obama, a détaillé jeudi les priorités de la diplomatie américaine, de la crise nucléaire iranienne à la lutte contre le changement climatique.

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2004 a été désigné fin décembre pour remplacer Hillary Clinton à la tête du département d'Etat, mais sa nomination doit être entérinée par le Sénat.

Stratégie à double-voie

Agé de 69 ans, ce vieux routier de la politique, héros du Vietnam était auditionné par la prestigieuse commission des Affaires étrangères du Sénat, celle-là même qu'il a présidée pendant quatre ans jusqu'à ces derniers jours.

D'entrée, le sénateur a affirmé devant ses pairs que "la politique étrangère américaine ne se définissait pas seulement par les drones et les déploiements" de soldats sur les théâtres extérieurs. 

Pour tenter de résoudre le casse-tête du nucléaire iranien, John Kerry a rappelé que son pays privilégiait, pour l'instant, une stratégie à double-voie, mêlant sanctions économiques et négociations diplomatiques.

Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.

Changement climatique

Il a également prévenu que la solution à deux Etats dans le dossier israélo-palestinien risquait d'être compromise. "La porte  sur une possible solution à deux Etats pourrait se refermer sur tout le monde et cela serait désastreux", a mis en garde John Kerry.

L'élu du Massachusetts a affirmé qu'il souhaitait "renforcer" les relations entre les Etats-Unis et la Chine. Il entend "poursuivre le rééquilibrage et le renforcement de la relation avec la Chine".

Faisant écho au discours du président Obama lundi, John Kerry a aussi fait de la "question vitale du changement climatique" l'une de ses priorités. "Nous réagirons face à la menace du changement climatique, en gardant à l'esprit que ne pas le faire constituerait une trahison pour nos enfants et les générations futures", avait promis Barack  Obama.

En arrivant au pouvoir en janvier 2009, le président américain avait suscité sur ce dossier d'énormes attentes, largement déçues depuis.

  

afp/pym

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