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Des milliers de personnes ont fui la République démocratique du Congo

12 17 congo réfugiés [DAI KUROKAWA]
Les réfugiés ont fui la République démocratique du Congo depuis le 13 décembre, en passant par le village de Agorobo. - [DAI KUROKAWA]
La population du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) a fui massivement les combats pour trouver refuge au Soudan du Sud, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Quelque 4'000 personnes ont fui, durant ces cinq derniers jours, les combats dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) pour trouver refuge au Soudan du Sud, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

"C'est une nouvelle situation. C'est flou", a expliqué une porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba.

Zone minée

Les réfugiés ont fui depuis le 13 décembre, en passant par le village de Agorobo. Ils ont pour l'instant été regroupés par le HCR sur un site proche de la frontière, mais il s'agit d'un refuge temporaire car la zone est minée. La majorité des réfugiés sont des femmes et des enfants, qui ont indiqué avoir fui des combats entre militaires et rebelles, selon le HCR qui ne sait pas encore qui sont ces rebelles.

"Il y a toujours eu beaucoup de miliciens dans cette zone" de la Province Orientale, qui a également connu dans le passé des tensions "intercommunautaires", a souligné Fatoumata Lejeune-Kaba. "Avant c'était la LRA (Armée de résistance du Seigneur). Cette fois je n'ai pas entendu que c'était la LRA", sanglante rébellion initialement basée dans le nord ougandais mais qui a désormais essaimé dans les pays voisins, a-t-elle ajouté.

Du banditisme

"La LRA n'est pas visible ces derniers temps. En revanche, on assiste à une recrudescence du banditisme", a déclaré Jean-Claude Kifwa, commandant de la 9e région militaire en province Orientale, sans pouvoir identifier plus clairement les auteurs des heurts qui ont fait fuir massivement la population.

Fatoumata Lejeune-Kaba a par ailleurs souligné que le HCR avait constaté en cette fin d'année une "multiplication des actions menées par les rebelles" dans l'ensemble de la RDC.

Pour sa part, la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) a détecté la présence des rebelles du mouvement M23 dans plusieurs lieux autour de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, a indiqué lundi l'ONU.

agences/aduc

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Des hommes volent "un million de dollars"

Des hommes armés ont attaqué mardi à la mi-journée le véhicule d'une banque à Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo, emportant "un million de dollars", selon une autorité provinciale. Les malfrats se sont enfuis au Rwanda voisin.

Il s'agit de la deuxième attaque subie par la Banque internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC) depuis le début de l'année. La banque restait injoignable dans l'après-midi pour commenter ces informations et préciser le montant des fonds dérobés. Mais le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé que "un million de dollars" avaient été volés.

126 femmes violées

Au moins 126 femmes ont été violées dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) fin novembre quand des soldats gouvernementaux ont fui l'avancée des rebelles du M23 près de Goma (est de la RDC), a indiqué mardi l'ONU.

Une enquête de la Mission de l'ONU en RDCongo (Monusco) a permis de "confirmer au moins 126 cas de viols" et les meurtres de deux civils, a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky. Pour l'instant, a-t-il ajouté, neuf soldats des forces gouvernementales (FARDC) ont été arrêtés, deux pour viols et sept pour des actes de pillages.