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L'opposition syrienne forme une coalition unie contre Bachar al-Assad

George Sabra, nouveau chef de la principale formation d'opposition syrienne en exil, a davantage dénoncé l'inaction internationale que la division des forces anti-régime de Bachar al-Assad samedi à Doha.
George Sabra, nouveau chef de la principale formation d'opposition syrienne en exil, a davantage dénoncé l'inaction internationale que la division des forces anti-régime de Bachar al-Assad samedi à Doha.
Après avoir abouti à un accord de principe à l'aube, les formations de l'opposition syrienne ont paraphé dimanche un accord de coalition pour s'unir contre le régime de Bachar al-Assad.

Les formations de l'opposition syrienne réunies à Doha, au Qatar, sont parvenues dimanche à l'aube à un accord de principe pour constituer une coalition face au régime du président Bachar al-Assad, quelques heures après un double attentat qui a tué samedi 20 soldats dans le sud de la Syrie en proie à la guerre.

"Nous nous sommes entendus sur les points essentiels de la formation de la Coalition nationale syrienne pour les forces de l'opposition et de la révolution, et nous poursuivrons dimanche les discussions sur les détails", a déclaré l'opposante Souheir Atassi à l'issue d'une réunion marathon de douze heures.

Le CNS, principale coalition de l'opposition, bloquait l'adoption de ce projet qui vise à fédérer l'opposition en une instance exécutive susceptible de traiter avec la communauté internationale et de canaliser les aides, de crainte de se voir marginalisé. Mais il a été soumis samedi à d'intenses pressions du Qatar, des Emirats Arabes Unis et des Etats-Unis.

L'accord a finalement été paraphé dimanche dans la journée.

Une instance politique unifiée

Le plan prévoit la formation d'une instance politique unifiée d'une soixantaine de membres représentant les différents groupes de l'opposition, dont ceux animant le soulèvement de l'intérieur et les formations militaires. Cette instance devra à son tour constituer un gouvernement transitoire de dix membres, un conseil militaire suprême et un organe judiciaire.

En Syrie, les combats entre rebelles et soldats et les bombardements faisaient rage samedi, en particulier dans la province de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins dans les hôpitaux civils et militaires.

Les violences ont fait au moins 101 morts à travers la Syrie -41 soldats, 34 civils et 26 rebelles-, selon un bilan provisoire de l'OSDH, alors que la révolte populaire lancée en mars 2011 s'est transformée en guerre civile.

afp/jgal

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Les violences empirent en Syrie

Dans le nord-est syrien, le régime perdait de plus en plus de terrain avec la prise par les combattants kurdes de trois villes proches de la frontière turque -Derbassiyé, Tal Tamer, Amouda-, selon l'OSDH et des militants.

Néanmoins, dans le nord-ouest, l'armée a récupéré une portion de l'autoroute stratégique reliant Damas à Alep, la grande métropole du Nord, mais sans parvenir pour l'instant à reprendre la ville de Maaret Al-Noomane qui la commande et autour de laquelle des combats se poursuivent, a rapporté l'OSDH.

Dans la ville d'Alep, plusieurs quartiers étaient touchés par des combats et d'autres soumis à un pilonnage, selon la même source.

Dans le nord-ouest, l'agence officielle Sana a fait état de la destruction par l'armée d'un navire transportant des rebelles sur l'Euphrate. C'est la première fois que les médias officiels évoquent un incident sur ce fleuve qui passe par les villes de Deir Ezzor, Raqqa et Bou Kamal, théâtres de combats.

Signe que les violences empirent, 11'000 Syriens ont fui le pays en 24 heures, dont 9'000 pour la Turquie, un chiffre record, a indiqué vendredi le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés.