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Des scientifiques suisses à Ramallah pour l'enquête sur la mort d'Arafat

Les deux équipes scientifiques française et suisse prélèveront prochainement des échantillons de la tombe de Yasser Arafat.
Les deux équipes scientifiques française et suisse prélèveront prochainement des échantillons de la tombe de Yasser Arafat.
Une équipe scientifique suisse s'est rendue lundi à Ramallah pour examiner la tombe de Yasser Arafat, ont indiqué des sources officielles palestiniennes sous couvert de l'anonymat. Elle doit effectuer des prélèvements sur la dépouille du dirigeant historique palestinien.

Une délégation de l'Institut de radiophysique de Lausanne est arrivée lundi à Ramallah et a visité le mausolée où repose le corps de Yasser Arafat.

Par ailleurs, les enquêteurs français chargés d'une instruction sur la mort du dirigeant palestinien historique et les experts du laboratoire suisse sont attendus à Ramallah le 26 novembre, selon une source proche du dossier.

Recherche sur un éventuel empoisonnement

Les deux équipes, travaillant parallèlement, doivent prélever des échantillons et faire des recherches sur un éventuel empoisonnement. (Lire encadré)

Le chef de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat, Taoufiq Tiraoui, avait annoncé en septembre que l'Autorité palestinienne avait décidé "d'unir les efforts et les travaux de la commission palestinienne, des enquêteurs français et des experts suisses sur la mort d'Arafat" et qu'elle avait "consenti à une ouverture de sa tombe pour prélever des échantillons de sa dépouille si cela est utile pour parvenir à la vérité".

agences/mre

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La thèse de l'empoisonnement

La thèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat, dont la mort en 2004 dans un hôpital militaire de la région parisienne n'a jamais été élucidée, a retrouvé du crédit après la diffusion en juillet d'un documentaire d'Al-Jazira.

La chaîne qatarie a fait analyser au laboratoire lausannois des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat confiés par sa veuve, Souha Arafat.

Le laboratoire y a découvert "une quantité anormale de polonium", substance radioactive hautement toxique qui avait servi en 2006 à l'empoisonnement d'Alexandre Litvinenko, ex-espion russe devenu opposant au président Vladimir Poutine.