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Garde à vue levée pour Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, ancien premier ministre français des Affaires étrangères.
Dominique de Villepin est soupçonné d'avoir tenté d'éviter des soucis judiciaires à un ami.
La garde à vue de Dominique de Villepin a été levée mardi à Paris. L'ancien Premier ministre français a été entendu dans une affaire d'escroquerie présumée visant l'association hôtelière Relais et Châteaux.

La garde à vue de Dominique de Villepin a été levée mardi après-midi. L'ancien Premier ministre était entendu depuis la matinée à Paris dans le cadre d'une enquête instruite à Strasbourg concernant les hôtels Relais & Châteaux, a-t-on indiqué mardi de source proche de l'enquête.

L'enquête porte sur un système de surfacturation impliquant l'ancien président de l'association hôtelière Relais & Châteaux, Régis Bulot, un ami proche de Dominique de Villepin. Il a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" et "abus de confiance". La justice le soupçonne d'avoir mis en place ce système pour l'impression du guide annuel Relais & Châteaux. Des prestataires lui auraient reversé d'importantes sommes en espèces.

Le quotidien "Le Monde", qui a révélé la garde à vue de Dominique de Villepin, assure que les liens entre ce dernier et Régis Bulot sont au coeur de l'enquête depuis que "des écoutes téléphoniques ont mis en lumière l'activisme de l'ancien locataire de Matignon pour éviter à son ami des déboires judiciaires".

Lors de son audition par les gendarmes, l'ancien Premier ministre a nié fermement toute intervention dans ce dossier, affirmant qu'il avait été mal compris par ses interlocuteurs, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.

agences/mre

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Dominique de Villepin et la justice

En septembre 2011, la cour d'appel de Paris a confirmé la relaxe de Dominique de Villepin dans un autre dossier où il était soupçonné d'avoir conspiré en 2004 contre Nicolas Sarkozy avec de fausses listes de comptes bancaires de la société Clearstream.

Après six ans de procédure, la cour a confirmé le jugement de première instance de 2010, contre l'avis du parquet général qui demandait 15 mois de prison avec sursis contre l'ex-Premier ministre pour complicité de dénonciation calomnieuse.

Dans cette affaire, Dominique de Villepin s'était dit victime d'une manipulation de la justice conduite à ses yeux par son rival de droite, Nicolas Sarkozy.

Dominique de Villepin a également été entendu plusieurs fois comme témoin dans les dossiers relatifs à un attentat anti-français commis à Karachi au Pakistan en 2002, et à une affaire de corruption présumée lors de la présidentielle de 1995, qui pourrait lui être liée.