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L'armée syrienne affirme contrôler entièrement Damas

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Image prise par un amateur le 4 août 2012 au nord de Damas, à Zabadani.
Les affrontements entre l'armée syrienne et les rebelles ont atteint samedi des sommets de violence. Le régime affirme contrôler à nouveau complètement la capitale Damas, alors que les combats continuent à Alep.

L'armée syrienne a affirmé samedi avoir repris un quartier aux mains des rebelles à Damas et contrôler désormais l'ensemble de la capitale. Le même jour à Alep, capitale économique du pays, se déroulaient d'intenses combats et pilonnages.

"Nous avons nettoyé tous les quartiers de Damas, de Midane à Mazzé, Qadam, Hajar al Aswad et Tadamoun", a affirmé le général en charge des opérations dans ce dernier quartier, dans le sud de la capitale, en le faisant visiter aux journalistes. Le télévision syrienne a annoncé dans le même temps que l'armée avait "nettoyé" ce quartier "des terroristes".

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait fait état plus tôt dans la journée d'un "bombardement d'une intensité jamais atteinte jusqu'à présent" à Tadamoun, où étaient retranchés de nombreux rebelles. De violents combats s'en étaient suivis.

Combats intenses à Alep

À 355 km au nord de Damas, le contrôle de la ville d'Alep est considéré comme crucial pour l'issue du conflit. L'aviation et l'artillerie y ont bombardé plusieurs secteurs tenus par les rebelles, notamment les quartiers de Chaar et Sakhour dans l'est et ceux de Salaheddine et Seif al-Dawla, dans l'ouest.

Ces bombardements sont les "plus violents (signalés) depuis le début de la bataille mais l'armée de Bachar (al-Assad) n'a pas réussi à avancer", a affirmé à l'AFP le colonel Abdel Jabbar Oqaidi, chef du commandement militaire de l'Armée syrienne libre (ASL, composée de déserteurs et de civils armés) d'Alep.

Contraints de battre en retraite

Après des opérations audacieuses leur ayant permis ces derniers jours de s'emparer de commissariats à Alep, les rebelles avaient attaqué pendant la nuit le bâtiment de la télévision d'Etat. Ils avaient par la suite été bombardés par l'aviation et avaient dû se retirer, selon l'OSDH.

L'OSDH a fait état de la mort samedi de 67 personnes, 42 civils, 18 soldats et sept rebelles. Au moins une vingtaine des civils tués l'ont été à Deir Ezzor (est), selon l'ONG.

ats/bkel/rber

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Le CICR préoccupé

La population civile se trouvant dans des zones de combats en Syrie ne dispose pas de vivres en suffisance, a déclaré un coordinateur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). L'organisation estime que la situation humanitaire dans le pays est préoccupante.

Jusqu'à présent quelque 700'000 personnes ont pu bénéficier de l'aide de la Croissant-Rouge et du CICR. Cette semaine quelque 5000 rations alimentaires ont été distribuées à Damas et 2000 à Alep.

Pèlerins iraniens enlevés à Damas

Quarante-huit pèlerins iraniens ont été enlevés samedi à Damas par des "groupes terroristes armés", a indiqué le consul iranien dans la capitale syrienne à la télévision d'Etat iranienne.

"Il n'y a pas d'informations sur le sort des pèlerins. L'ambassade et les responsables syriens tentent de retrouver la trace des ravisseurs", a-t-il ajouté.

Des centaines de milliers d'Iraniens se rendent chaque année en Syrie pour visiter le tombeau de Zaynab, la fille de l'imam Ali, un haut-lieu de pèlerinage chiite à Damas.

Présentateur TV exécuté

Un présentateur de la télévision officielle syrienne Mohammad al-Saïd, enlevé à la mi-juillet à son domicile à Damas, a été exécuté, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un communiqué d'al-Nosra vendredi confirmait le rapt et l'exécution, affirmant que "les héros de Ghouta-ouest (province de Damas) ont emprisonné le présentateur 'chabbih' (milicien pro-régime) le 19 juillet et il a été tué après avoir été interrogé".

Interrogé par l'AFP, le directeur de la télévision officielle, Maan Saleh, a répondu: "nous n'avons pas de preuves matérielles sur la véracité de sa mort".

Conseil de sécurité impuissant

Vendredi, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté à une large majorité une résolution déplorant l'impuissance du Conseil de sécurité dans ce conflit, une critique implicite à l'égard de Moscou et Pékin qui y ont bloqué tous les projets de résolution condamnant le régime de Bachar al-Assad.