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Ouverture sur fond de pessimisme pour le sommet environnemental de Rio

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la présidente brésilienne Dilma Roussef à Rio+20 mercredi. [Evaristo Sa]
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la présidente brésilienne Dilma Roussef à Rio+20 mercredi. - [Evaristo Sa]
Vingt ans après le sommet de la Terre de Rio, une nouvelle réunion internationale s'est ouverte mercredi dans la cité brésilienne. Près d'une centaine de dirigeants sont présents, mais l'espoir d'un accord final ambitieux demeure mince.

Le sommet sur le développement durable Rio+20 s'est ouvert mercredi à Rio de Janeiro, à 10h locales (15h en Suisse). Au total, 191 membres de l'ONU, dont l'Union européenne et la Palestine, participent à cet événement qui veut lancer des pistes pour préserver la planète.

Un court film montrant les dégâts occasionnés par les hommes depuis la révolution industrielle a été diffusé en guise d'introduction; une jeune étudiante néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold, a ensuite interpellé les participants : "Je suis en colère contre l'état du monde", a-t-elle lancé. "Etes-vous ici pour vous sauver la face, ou pour nous sauver ?", a-t-elle conclu, chaleureusement applaudie.

"Progrès trop lent"

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a par la suite pris la parole pour souligner que, depuis le sommet de la Terre de 1992, "le progrès a été trop lent". "Nous sommes en route pour un accord historique, le monde nous regarde pour voir si les mots se traduiront en action, comme cela doit être", a-t-il ajouté. Toutefois, de nombreuses voix ont déjà émis des doutes sur la réussite de ce sommet, boudé par les plusieurs hauts dirigeants mondiaux.

Cinquante-huit discours au total devaient être prononcés dans la journée, dont celui du président français François Hollande. Un message devait aussi être envoyé par un astronaute de la station spatiale internationale, avant le début des tables rondes prévues pour discuter des moyens.

Réserve marine aux Maldives

Première action concrète: le président des îles Maldives Mohamed Waheed a annoncé que d'ici cinq ans les Maldives deviendraient "une réserve marine", une première pour un pays, et "la plus grande du monde". Ce n'est pas avant vendredi que devrait être paraphée, par les chefs d'Etat ou de gouvernement ou par leurs représentants, la déclaration finale du sommet.

Parmi les grands absents, on relèvera le président américain Barack Obama, représenté vendredi par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine. Quant à François Hollande, il devait quitter le Brésil dans la soirée de mercredi.

afp/jzim/ptur

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Manifestations en marge du sommet

Des dizaines de milliers de manifestants du Sommet des peuples ont défilé mercredi dans le centre-ville de Rio pour exiger une transformation radicale de l'économie, en marge de la conférence de l'ONU.

Le défilé, qui réunissait écologistes, travailleurs, fonctionnaires, militants noirs, homosexuels, Indiens ou encore féministes, a parcouru au son des tambours et des sifflets l'artère centrale du centre-ville.

Selon la police, ils étaient entre 80'000 et 100'000.

Leuthard et non Widmer-Schlumpf

Côté helvétique, la Suisse est représentée au Brésil par la conseillère fédérale et ministre en charge de l'Environnement Doris Leuthard. L'Argovienne avait fait part de son pessimisme avant son départ pour l'Amérique du Sud.

La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf ne fera pas le voyage de Rio. La ministre des Finances reste en Suisse "pour s'occuper d'importants dossiers
de politique financière", ont annoncé lundi ses services.