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L'Espagne veut suspendre provisoirement Schengen, par peur des émeutiers

Le gouvernement espagnol craint que des militant étrangers ne viennent appuyer les radicaux barcelonais à l'occasion d'une réunion de la BCE. [ALEJANDRO GARCIA]
Le gouvernement espagnol craint que des militant étrangers ne viennent appuyer les radicaux barcelonais à l'occasion d'une réunion de la BCE. - [ALEJANDRO GARCIA]
L'Espagne rétablira les contrôles à sa frontière avec la France et dans les aéroports pour éviter l'entrée de groupes violents lors d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) à Barcelone le 3 mai.

L'Espagne rétablira les contrôles à sa frontière avec la France et dans certains aéroports pour éviter l'entrée de groupes violents lors d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) à Barcelone le 3 mai, a indiqué lundi une responsable du ministère de l'Intérieur.

"L'accord de Schengen sera suspendu entre le 24 avril et le 4 mai", a expliqué une responsable du ministère de l'Intérieur sous couvert d'anonymat, le ministère cherchant à empêcher d'éventuels "altercations" et "actes de violence".

"Les forces de sécurité ont détecté la possibilité que des organisations anti-système arrivent pour cette réunion", a précisé la même source, indiquant qu'elles "pourraient venir de Grèce ou d'Italie". L'Espagne rétablira donc des contrôles plus stricts "dans les aéroports de Catalogne et sur la frontière" avec la France, a-t-elle ajouté.

6000 agents déployés

Environ 2000 agents de police et de la Garde civile pourraient venir renforcer les effectifs de la police régionale catalane, a-t-on ajouté au ministère. La police catalane refuse pour l'instant de chiffrer le dispositif spécial prévu à cette occasion.

En tout, les médias espagnols estiment qu'environ 6000 agents seront déployés dans la région. Des incidents violents ont marqué la dernière grève générale du 29 mars à Barcelone, deuxième ville du pays, la police ayant affronté des manifestants avec des balles en caoutchouc.

Après ces heurts, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé qu'il travaillait à une réforme controversée du code pénal, qui durcira les peines encourues par les casseurs mais aussi par les organisateurs de manifestations qui dégénèrent.

afp/mre

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