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Carla Bruni-Sarkozy a accouché d'une petite fille

Nicolas Sarkozy avait fait un passage éclair à la clinique dans le courant de l'après-midi. [Alexander Klein]
Nicolas Sarkozy avait fait un passage éclair à la clinique dans le courant de l'après-midi. - [Alexander Klein]
La première dame de France Carla Bruni-Sarkozy a accouché mercredi soir d'une petite fille à la clinique parisienne de la Muette, a annoncé son entourage, confirmant des informations des médias. On ignore comment elle se prénomme.

L'accouchement a eu lieu vers 19h-19h30 et s'est bien passé, selon les médias. Carla Bruni-Sarkozy, qui est âgée de 43 ans, avait été admise à la clinique de la Muette, dans le XVIe arrondissement de la capitale. Le quartier a été placé sous haute surveillance policière.

Nicolas Sarkozy, qui a lui 56 ans, s'était rendu brièvement dans l'après-midi à la clinique où devait accoucher son épouse. Il s'est ensuite rendu en Allemagne pour évoquer la crise de la zone euro avant de revenir au chevet de son épouse vers 23h. Il est en reparti peu après minuit. Le président est revenu à la maternité en matinée.

Carla et sa petite fille "vont très bien", a déclaré Nicolas Sarkozy. "On a eu la chance d'avoir un très grand bonheur". Le président a refusé de dévoiler le prénom de l'enfant, expliquant qu'il réservait cet honneur à la maman. Il a simplement évoqué "la joie très profonde" que son épouse et lui ressentent.

Une première pour un président

Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, désormais unis par une alliance.
Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, désormais unis par une alliance.

C'est la première fois dans l'histoire de la République française qu'un président en exercice devient père dans l'exercice de ses fonctions. Le palais de l'Elysée, siège de la présidence, a annoncé qu'il ne communiquerait pas sur la naissance de cet enfant.

Lundi, la clinique de La Muette avait assuré que Carla Bruni-Sarkozy serait traitée "comme toutes les autres mamans". "On est dans les procédures habituelles", selon le directeur général de l'établissement, René Rousset. Il avait prévenu que son personnel suivait des consignes "très strictes" de confidentialité, qui "relèvent de l'obligation contractuelle des professionnels de santé".

La première dame avait prévenu début septembre qu'elle n'exposerait jamais son bébé aux médias et n'en montrerait jamais de photos. Dans une de ses rares allusions à sa grossesse, dans une interview au quotidien Le Figaro, elle avait déclaré fin septembre: "Je ne pense pas que l'on fasse un enfant en se posant des questions". "Il arrive plutôt dans une sorte d'inconscience heureuse et c'est ainsi depuis la nuit des temps", avait-elle dit.

Quatrième enfant pour Nicolas Sarkozy

Le président français a déjà trois fils (Pierre, né en 1985, Jean, né en 1986 et Louis, né en 1997). Il est également grand-père d'un petit Solal, né en janvier 2010 dans le couple formé par son fils Jean et Jessica Sebaoun.

Nicolas Sarkozy a épousé en troisièmes noces l'ex-mannequin Carla Bruni, aujourd'hui auteur-compositeur-interprète, en février 2008, seulement quelques mois après son divorce d'avec Cécilia.

L'épouse du chef de l'Etat français avait confirmé en juillet sa grossesse, évoquée par les médias depuis plusieurs mois et objet de rumeurs sur Internet, évoquant un bonheur "inattendu et inespéré".

Carla Bruni-Sarkozy est pour sa part déjà mère d'un garçon de dix ans, Aurélien, né de sa relation avec le philosophe Raphaël Enthoven.

agences/boi


PAS D'IMPACT SUR LA POPULARITE DEFAILLANTE DU PRESIDENT

Le couple franco-allemand peine à tenir la barre et montrer le cap au sein de la zone euro. [Odd Andersen]
Le couple franco-allemand peine à tenir la barre et montrer le cap au sein de la zone euro. [Odd Andersen]

Selon les experts français, il est douteux que cette naissance contribue notablement à restaurer la popularité défaillante de Nicolas Sarkozy. Selon eux, la crise économique est trop grave pour être supplantée, dans les coeurs et les têtes, par cet épisode. Même s'il peut, à court terme, susciter un sursaut de sympathie, voire d'affection, admettent-ils.

François Miquet-Marty, de l'institut de sondages Viavoice, résume: "La naissance d'un bébé n'est pas la renaissance d'un homme politique". Il ne voit pas "dans quelle mesure un bébé pourrait contrebalancer les trois discrédits dont souffre le président: économique et social, moral, politique".

Seulement à court terme

A l'institut Opinionway, Bruno Jeanbart ne croit pas non plus à un regain de popularité: "On est trop proche de l'élection" présidentielle d'avril et mai 2012, un temps "où les clivages se creusent", et "la tourmente économique" emporte le reste. Nicolas Sarkozy peut cependant "un petit supplément d'âme", sans que cela ait une traduction en termes de confiance.

Avis partagé par Jean-François Doridot, de l'institut de sondages Ipsos: "Pas de petite éclaircie de popularité à en attendre pour le président, plombé par la crise. Même un événement comme sa venue en Libye n'a pas provoqué de variation de sa popularité". Seul un impact à très court terme peut être envisagé et encore "à condition que l'événement ne soit pas trop mis en scène", les Français n'aimant pas selon lui l'exploitation publique du champ privé.

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