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Un nouveau réacteur nucléaire arrêté au Japon

La centrale nucléaire d'Ooi avait été contrôlée en 2004 après un accident dans la centrale de Mihama, également aux mains de Kansai Electric Power. [Franck Robichon]
La centrale nucléaire d'Ooi avait été contrôlée en 2004 après un accident dans une autre centrale aux mains de Kansai Electric Power. - [Franck Robichon]
Un réacteur nucléaire de plus va être stoppé dans le centre-ouest du Japon en raison d'un problème technique, a annoncé samedi une compagnie d'électricité. Cette mesure va aggraver la pénurie d'électricité dans le pays.

Kansai Electric Power, chargée d'approvisionner le centre-ouest de l'archipel, comprenant les métropoles d'Osaka, Kobe et Kyoto, a annoncé qu'elle allait arrêter le réacteur numéro 1 de sa centrale d'Ooi, à cause d'une chute de pression temporaire dans un réservoir de secours.

Cette cuve contient de l'acide borique, destiné à être injecté dans le coeur du réacteur pour ralentir la phénomène de fission nucléaire en cas d'urgence. L'entreprise a souligné qu'aucune fuite radioactive n'avait été observée.

Seuls 18 réacteurs sur 54 en fonctionnement

Elle a ajouté qu'elle ignorait quand elle pourrait relancer ce réacteur, d'une capacité de 1,18 million de kilowatts et qui génère 4 % de l'électricité produite normalement par la compagnie. Avec ce nouvel arrêt, seuls 18 des 54 réacteurs répartis sur l'ensemble de l'archipel seront en fonctionnement.

Nombre d'entre eux ont été arrêtés à cause d'un séisme ou du tsunami du 11 mars. Les autres, en maintenance, n'ont pas été redémarrés par précaution après l'accident de Fukushima Daiichi (nord-est), le pire depuis Tchernobyl en 1986, qui a provoqué l'évacuation de plus de 80 000 personnes et la pollution radioactive de l'atmosphère, du sol et de l'eau de la région.

La production d'électricité ayant chuté, les autorités japonaises ont ordonné aux entreprises et administrations de la région de Tokyo et du nord-est de réduire jusqu'à 15 % leur consommation de courant, afin d'éviter des coupures pendant l'été, le réseau étant tendu par l'utilisation massive des climatiseurs.

Réduction de consommation nécessaire

Dans la région couverte par Kansai Electric Power, les clients ont été simplement invités à réduire leur usage d'électricité de façon volontaire. Afin d'augmenter leur production, les compagnies nippones ont renforcé la capacité de leurs centrales thermiques fonctionnant au gaz, au charbon ou au pétrole.

Le Premier ministre de centre-gauche, Naoto Kan, a dit mercredi que le Japon devrait tendre vers une société sans nucléaire, une énergie qui représentait près de 30 % de la production d'électricité nationale avant Fukushima.

ats/vkiss

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Fukushima: vers une réduction de la zone d'évacuation?

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, s'est rendu en visite samedi à préfecture de Fukushima. "Je vais prendre des mesures en écoutant attentivement vos avis", a-t-il déclaré au début d'une réunion dans un hôtel à Koryama, à 60 km de la centrale accidentée. Lors du pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, d'importantes quantités de radiation ont été diffusées dans l'atmosphère, les sols et l'eau de la région.

Les autorités cherchent à réinstaller les habitants de la zone des 20 km autour de la centrale. Selon le "Asahi Shimbun" de samedi, la situation s'est améliorée et le gouvernement envisage de réduire la zone en août. Plus de quatre mois après l'accident nucléaire, le Japon n'a pas encore instauré de système centralisé de contrôle de la radioactivité de la nourriture, s'en remettant aux tests effectués par les préfectures et les municipalités.